La Chine ambitionne de devenir un géant de la conquête spatiale. Pour ce faire, le gouvernement de Xi Jinping a notamment prévu deux missions distinctes sur la Lune dans un futur proche : y récolter des échantillons en 2017 et déposer un astromobile sur sa face cachée en 2018.
Pour en savoir plus sur les conditions de vie des futurs explorateurs concernés par des missions de longue durée sur la Lune, dans une station spatiale ou sur une autre planète, des volontaires viennent d’entamer une simulation importante dans la banlieue de Pékin. C’est là, au sein des deux bunkers du Lunar Palace-1, que quatre étudiants de l’Université d’aéronautique et d’astronautique de la capitale simulent, depuis ce dimanche 9 juillet, la vie en autarcie.
Cette zone coupée du reste du monde est dotée de deux espaces de culture de végétaux, dans 42 m², contenant 4 lits à cloisons, une salle commune, une salle de bain, un espace de traitement des déchets et un autre dédié aux animaux qui font partie de l’essai.
L’expérience, annoncée en mai dernier, doit durer 200 jours, soit près de 6 mois et demi. Les quatre cobayes volontaires doivent y vivre de manière autonome, en recyclant notamment tous les éléments de la vie quotidienne, y compris leur urine. L’objectif est clair : créer un écosystème dans lequel les humains pourront vivre lors d’une mission prolongée sur la Lune.
Un test physique et mental
Tout est fait pour se rapprocher des conditions réelles, comme l’explique Liu Hong, professeur au sein du même établissement : « Nous avons conçu [cet espace] de façon à ce que l’oxygène (produit par les végétaux de la station) soit exactement suffisant pour les humains [et] les animaux ».
L’initiative n’est pas inédite : un essai de 105 jours avait été réalisé en 2014. Pour sa conquête martienne — qui fait elle aussi l’objet d’un ambitieux programme –, la Chine envisage en effet de créer un avant-poste sur la Lune, peut-être conjointement avec l’Agence spatiale européenne (ESA).
Les cobayes volontaires ne cachent pas leur enthousiasme avant d’intégrer cet espace, à l’instar de Liu Ganghui, qui affirme : « Cette [mission] sera très prolifique pour moi. C’est vraiment une expérience de vie différente. »
De fait, l’expérimentation n’est pas seulement physique. L’idée est aussi d’évaluer l’impact sur le mental des étudiants, ce genre de confinement pouvant entraîner des dépressions, notamment à cause du manque de soleil. Lunar Space-1 rappelle la mission achevée en août 2016 par l’université de Hawaï, qui avait simulé, grâce à 6 personnes enfermées dans un petit habitat, un séjour d’un an sur Mars.
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