Un institut de recherches maritimes néerlandais travaille sur un projet d’îles artificielles géantes. Les chercheurs veulent tester la faisabilité de cette technologie, envisagée comme une piste de réflexion face au problème de la surpopulation.

Chauffer l’Angleterre au magma islandais, faire sortir de terre une ville-forêt en Chine ou mesurer l’impact du dioxyde de carbone grâce à une forêt high-tech… Certaines initiatives pour tenter de préserver notre environnement peuvent prêter à sourire, mais leur caractère insolite souligne peut-être d’autant plus le caractère urgent de la situation. Alors, pourquoi pas des îles artificielles géantes ?

Parmi les problématiques rencontrées par l’humanité en ce début de 21e siècle, se trouve en effet l’épineuse question de la surpopulation. Des scientifiques néerlandais se sont penchés sur la question et sont parvenus à la conclusion qu’une telle innovation pouvait apporter un début de solution.

Le Maritime Research Institute Netherlands (MARIN) situé à Wageningue aux Pays-Bas, souhaite en effet développer des îles artificielles géantes, ressemblant à des quais flottant sur l’eau — mais en beaucoup, beaucoup plus grand.

MARIN

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Villes flottantes

« Avec l’augmentation de la population dans le monde, il n’y a plus nécessairement assez d’espace dans les villes, ni près des côtes où beaucoup de personnes vivent et travaillent, explique Olaf Waals, responsable du projet. Ce sont aussi des zones susceptibles d’être inondées par la montée du niveau de la mer. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’examiner la faisabilité technique de construire de telles îles flottantes géantes. De nombreux concepts futuristes existent, pour des ports, des fermes ou même des villes flottantes. Nous avons voulu vérifier si une telle proposition était réaliste, et proposer un concept viable. »

72 % de la surface terrestre est recouverte d’eau

Concrètement, ces îles artificielles seraient composées d’un ensemble de triangles accolés les uns aux autres, de manière à former des surfaces de presque 5 kilomètres de large. En théorie, le procédé mérite réflexion, sachant que plus de 72 % de la surface terrestre est recouverte d’eau. On pourrait alors imaginer que ces îles accueillent des espaces de loisir, ou servent même de lieu de stockage à des innovations technologiques — parcs éoliens et autres fermes flottantes.

Avant cela, les équipes du MARIN doivent mener plusieurs simulations informatiques, et tester l’un de leurs modèles, afin d’observer les conditions environnantes à prendre en compte pour installer une île artificielle. La surface doit non seulement pouvoir résister aux vents et courants, mais aussi être connectée à son environnement marin sans en perturber l’équilibre.

Il faudra faire preuve de patience avant de voir un tel projet se concrétiser : les tests devraient en effet se poursuivre pendant encore 3 ans.

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