Peut-on retrouver la trace d'un avion qui a disparu en se basant sur l'imagerie satellite ? C'est à cette question que cherche à répondre par l'affirmative le site Tomnod, une plateforme participative sur laquelle des internautes scrutent des images fournies par la société américaine DigitalGlobe et qui possède sa propre flotte de satellites d'observation de la Terre.
Tomnod, qui affirme sur son site web que "des milliers de bénévoles" exploitent ses clichés "pour explorer la Terre et résoudre les problèmes du monde réel", a ainsi mis en ligne un accès spécial pour centraliser les recherches sur le vol Malaysia Airlines MH370, qui a mystérieusement disparu dans la nuit de vendredi 7 au samedi 8 mars, vraisemblablement au-dessus du golfe de Thaïlande.
L'avion, un Boeing 777, devait relier Kuala Lumpur (Malaisie) à Pékin. Or, l'appareil n'a plus donné de signe de vie après 2h40 du matin (heure locale). S'est-il désagrégé en plein vol ? A-t-il chuté dans la mer ? Pourquoi l'équipe n'a-t-il envoyé aucun signal de détresse ? Où est l'épave ? Peux-ton encore espérer retrouver des survivants, quatre jours après la perte de tout contact ?
DigitalGlobe launched a crowdsourcing campaign to help locate the Malaysia Airlines jet. Join the crowd to help! http://t.co/1u3jh7xIRE
— DigitalGlobe (@DigitalGlobe) 10 Mars 2014
C'est à ces interrogations que Tomnod s'attaque. DigitalGlobe a mis en ligne des clichés récents de la zone (datés du 9 mars) avec une résolution optique relativement précise : un centimètre sur l'image représente vingt mètres dans la réalité. Cette finesse devrait permettre de repérer des nappes de carburant, des débris et / ou des radeaux de survie… à moins que les restes de l'avion n'aient déjà sombré ?
Afin de faciliter l'exploration de la carte, la zone de recherche est divisée en blocs. Lorsqu'un élément retient l'attention, l'internaute peut marquer l'emplacement (traces de carburant, débris, radeau, élément suspicieux) et obtenir l'avis d'autres participants afin de ne pas confondre un banal bateau de pêche avec un débris flottant à la surface de l'eau…
En plus de l'initiative de DigitalGlobe, qui a le mérite de l'originalité, des moyens de recherche plus classiques (bateaux, hélicoptères et avions) sont aussi déployés par les pays de la région, comme la Chine, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam, ainsi que par des nations plus lointaines, comme les États-Unis, afin de retrouver d'éventuels survivants et, surtout, la boîte noire de l'appareil.
À l'heure actuelle, ni l'imagerie satellite ni les forces déployées par les nations n'ont permis de retrouver la moindre trace de l'avion.
( photo : CC BY-SA Laurent Errera )
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