Il y aura bientôt une fusée supplémentaire pour mettre en orbite les satellites Galileo. Dans un message publié le 14 septembre, le PDG d’Arianespace a annoncé en effet la signature d’un contrat confiant au futur lanceur Ariane 6 la tâche de déployer quatre satellites Galileo après 2020. Pour l’heure, cette mission est dévolue à deux fusées, l’une européenne avec Ariane 5-ES, l’autre russe, avec Soyouz-Fregat.
Ce contrat, passé avec la Commission européenne et l’agence spatiale européenne, est d’ailleurs le premier conclu par Arianespace pour sa nouvelle fusée. Mais premier contrat ne veut pas dire premier lancement : la société ne dit pas que les satellites Galileo seront les premiers expédiés dans l’espace. En clair, le créneau inaugural de lancement devrait revenir à quelqu’un d’autre.
La mise en orbite des quatre satellites Galileo se fera en deux temps : le premier envoi aura lieu en 2020 tandis que le second surviendra l’année suivante. D’ici là, la constellation de satellites se sera étoffée de plusieurs engins supplémentaires, dans la mesure où l’agence spatiale européenne prévoit d’envoyer d’autres satellites en décembre 2017 et de faire un nouvel envoi en 2018.
Depuis le début du mois de juin, la constellation Galileo compte 16 satellites actifs sur les 18 qui sont actuellement en orbite autour de la Terre. Ce décalage s’explique par le délai d’attente qui doit être observé par les opérateurs au sol afin de vérifier que ce qui a été envoyé dans l’espace fonctionne bien. Ainsi, les deux satellites entrés au service actif en juin 2017 ont été envoyés en novembre 2016.
GPS européen
Galileo est, rappelons-le, un système de positionnement par satellite qui offre à l’Union européenne la possibilité d’acquérir une indépendance stratégique de positionnement par rapport à l’omniprésent GPS américain. En outre, Galileo est un service plus moderne, qui délivre un positionnement d’une précision métrique et temporelle de l’ordre de quelques milliardièmes de seconde.
Décidé lors de la conférence ministérielle de l’agence spatiale européenne de 2014, le programme Ariane 6 doit aboutir à un lanceur qui remplacera la fusée Ariane 5 à l’horizon 2021. La conception du programme Ariane 6 a été pensée pour atteindre un coût d’exploitation plus faible que la mission précédente. Comme avec les autres fusées, la Guyane française occupera une place centrale.
Aux dernières nouvelles, le développement d’Ariane 6 en est à la phase des tests de ses moteurs. Le centre national d’études spatiales indiquait fin septembre que deux essais importants du moteur cryogénique Vinci qui équipera l’étage supérieur de la fusée ont été réalisés avec succès les 31 mai et 1er juin 2017. Ces tests ont été conduits en France et en Allemagne et d’autres sont d’ores et déjà planifiés.
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