Il y a quelques mois, les Pays-Bas se penchaient déjà sur le potentiel de l’intelligence artificielle pour aider à détecter plus tôt les signes de la maladie d’Alzheimer. À travers le monde, de nombreux scientifiques s’attachent à déceler de manière la plus précoce possible les signes de cette maladie dégénérative, qui provoque des troubles de la mémoire, de la pensée et du comportement.
En Italie, un équipe de recherche de l’université de Bari est également convaincue que l’intelligence artificielle peut être un outil précieux pour aider les patients. Leurs travaux viennent d’aboutir au développement d’un algorithme. Celui-ci est capable de détecter d’infimes changements structurels dans le cerveau humain, qui se produisent une décennie avant l’apparition des symptômes de la maladie.
L’IA analyse la connectivité neuronale
Pour créer cette IA, les chercheurs en physique médicale et neurologie ont utilisé 67 examens réalisés par IRM (imagerie par résonance magnétique) sur 38 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et 29 autres personnes. Les images numérisées ont été divisées en plusieurs zones : dans chacune d’elle, l’intelligence artificielle a observé la connectivité neuronale — autrement dit, la capacité du cerveau à réorganiser les réseaux de neurones et leurs connexions, notamment par le biais de l’apprentissage.
Une fois cette étape effectuée, les chercheurs ont testé leur algorithme en lui donnant à analyser les IRM de 148 personnes. Sur ce nombre, 48 personnes souffraient de déficience cognitive légère qui pouvait les prédisposer à développer la maladie d’Alzheimer. 48 autres étaient des personnes effectivement atteintes par la pathologie.
Un taux de réussite de 86 %
Dans 86 % des cas, l’intelligence artificielle est parvenue à diagnostiquer la maladie. Surtout, la technologie s’est révélée capable de détecter une déficience même lorsqu’elle était encore légère, avec un taux de réussite de 84 %.
Pour l’instant, les analyses de cette intelligence artificielle restent à confirmer. En effet, les chercheurs italiens se sont limités à la base de données fournie par l’ADNI (Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative). Néanmoins, les scientifiques espèrent que des tests complémentaires sur de nouveaux échantillons pourront rendre l’outil plus précis pour détecter avec fiabilité — et sans invasion dans le corps des patients — les signes précoces de la maladie.
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