Au Japon, un jeune homme de 27 ans qui avait publié sur Internet une vidéo dans laquelle il montrait ses pistolets réalisés à partir d'une imprimante 3D a été arrêté jeudi dans la banlieue de Tokyo, rapporte l'AFP. Selon la chaîne de télévision publique japonaise NHK, cinq pistolets ont été retrouvés à son domicile, dont deux qui permettaient effectivement de tirer. Mais aucune munition n'a été découverte.
La possibilité de créer chez soi des armes à feu avec une imprimante 3D et des plans librement accessibles sur Internet inquiète depuis quelques années les autorités à travers le monde. La crainte, réelle ou exagérée, pourrait aboutir à réguler les imprimantes 3D pour en brider les possibilités, et imposer que les logiciels qui gèrent l'impression bloquent la réalisation d'accessoires d'armes à feu. Au moins un fabricant d'imprimantes 3D a déjà bridé son logiciel dans ce sens.
Par effet d'opportunité, la régulation des imprimantes 3D fondée sur le contrôle des armes pourra être étendue au respect de la propriété intellectuelle, comme l'a demandé un député UMP à Arnaud Montebourg. A partir du moment où les logiciels d'impression ne seront plus libres d'imprimer ce qu'ils veulent, il sera simple d'ajouter des contrôles pour lutter contre la prolifération de la copie d'objets physiques, par la systématisation des DRM sur les modèles 3D.
Mais réguler les imprimantes 3D plutôt que leurs usages ne sera pas simple. L'impression 3D est l'un des très rares domaines où les licences libres dominent, que ce soit pour les créations imprimables que pour les imprimantes elles-mêmes, très souvent héritées du modèle open-hardware RepRap, ou les logiciels d'impression.
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