12 000. C'est le total des requêtes que Google a reçu lors de la première journée de disponibilité de son formulaire autorisant les Européens à faire jouer un droit à l'oubli (ou plus exactement un droit à la désindexation). D'abord avancé par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, ce nombre a été confirmé à l'AFP par un porte-parole de la firme de Mountain View.
La mise en ligne de ce service de désindexation fait suite à un arrêt rendu au début du mois de mai par la cour de justice de l'Union européenne, qui autorise la population du Vieux Continent de faire jouer auprès des moteurs de recherche un droit à l'oubli, à la condition que la demande soit effectuée par la personne concernée, motivée et qu'elle ne cherche pas à limiter les informations d'intérêt public.
La procédure de désindexation n'est donc pas automatique. Certains liens resteront référencés, par exemple si ceux-ci portent sur une escroquerie financière, une négligence professionnelle, une condamnation pénale ou encore une conduite publique adoptée par un fonctionnaire. Toute la difficulté est de trouver l'équilibre entre la protection de la vie privée et le droit du public d'être informé.
Il va sans doute falloir faire preuve d'un peu de patience avant de voir un lien effectivement retiré du moteur de recherche, puisque celui-ci tient à vérifier chaque réclamation. Aussi Google n'indique-t-il pas le délai qu'il lui faut pour traiter une demande, mais se contente simplement de dire qu'il va agir dans les "meilleurs délais".
En Europe, Google est de loin le moteur de recherche le plus utilisé par les internautes. Sa part de marché dépasse les 90 % dans les cinq principaux pays du Vieux Continent, à savoir l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni.
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