Les routes françaises accueilleront bientôt les premières voitures autonomes en circulation. Réuni mercredi sous l'égide d'Arnaud Montebourg, le cinquième comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle a en effet validé une nouvelle feuille de route (.pdf) qui prévoit l'expérimentation de ces nouveaux véhicules dès 2015, afin de préparer leur commercialisation pour 2020.
"Dans le cadre du plan, des premiers essais en route ouverte auront lieu dès 2015, en parallèle du lancement de projets de recherche et développement", écrit le comité, qui souhaite voir les constructeurs nationaux "proposer, d'ici à 2020, des véhicules autonomes à prix abordable". Ces tests sur les routes françaises viendront s'ajouter aux essais qui ont déjà lieu dans des zones fermées à la circulation.
"Le plan d'action prévoit d'approfondir l'étude de l'impact socio-économique de ces véhicules et de développer les technologies nécessaires, de permettre des expérimentations en toute sécurité afin de démontrer l'amélioration de la sécurité routière et de lever les obstacles réglementaires, sociaux et matériels à leur déploiement", poursuit le document ministériel.
La feuille de route validée cette semaine est très proche du propre calendrier établi par Renault-Nissan. Il y a deux ans, l'entreprise avait déjà révélé à Numerama son intention de construire des voitures à "conduite déléguée" entre 2015 et 2018, avant de proposer en 2020 des voitures autonomes pilotées par un ordinateur à la tête d'une armée de capteurs.
Outre Renault-Nissan, PSA Peugeot Citroën et Valeo sont aussi sur la brèche. Toutes ces sociétés participent notamment au projet VeDeCoM dans les Yvelines. Le principal défi sera la conduite en zone urbaine et péri-urbaine, du fait de la circulation plus dense, d'un réseau routier plus complexe et des nombreux évènements qui peuvent s'y dérouler.
D'ici là, il faudra que les constructeurs continuent de trouver des solutions aux problèmes concrets qui pourront apparaître lorsque la voiture autonome sera en fonctionnement : conduite sous des conditions météorologiques très dégradées (neige, brouillard…), gérer une zone en travaux ou accidentée, s'adapter à un nouveau tracé (embouteillage, déviation…), etc.
Mais autonome ou non, il faudra toujours que la voiture puisse être contrôlée à tout moment par un conducteur. Sauf à imaginer un changement au niveau de la Convention de Vienne sur la circulation routière. En effet, celle-ci expose que "tout véhicule en mouvement […] doit avoir un conducteur" et "tout conducteur doit constamment avoir le contrôle de son véhicule".
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