La Chine n’a pas peur d’afficher ses ambitions pour la Lune et Mars, et son intention plus large de devenir un pays incontournable de la conquête spatiale. Loin de nous l’idée de doucher l’enthousiasme du géant asiatique, mais la Chine et son agence spatiale vont d’abord devoir régler un petit détail avant de voguer vers de nouvelles aventures. En effet, la station spatiale Tiangong 1 va bientôt s’écraser sur Terre.
Avant de paniquer à l’idée d’une catastrophe imminente et de réserver votre place pour un futur vol spatial ouvert aux civils, voici quelques éléments de contexte pour comprendre pourquoi cette station spatiale chinoise s’apprête à tomber sur notre planète — et dans quelle mesure cela doit vraiment vous inquiéter.
Un Palais céleste de 8 tonnes
Tiangong 1 (dont le nom signifie littéralement « Palais céleste 1 ») a été lancé en orbite basse en 2011, par l’Agence spatiale nationale chinoise (ou CNSA). Relativement petite pour une station spatiale avec ses 8, 5 tonnes — à titre de comparaison, l’ISS pèse 400 tonnes –, Tiangong 1 a été envoyée dans l’espace avec une durée de vie opérationnelle estimée à deux ans.
Tiangong 1 devait avant tout servir à la mise en orbite d’une future station spatiale chinoise, habitée cette fois-ci. Après plusieurs tests d’amarrage et de rendez-vous orbital, ce module expérimental a été inactif à compter de 2013, avant de devenir incontrôlable en mars 2016.
En effet, les ingénieurs de vol chinois ont perdu les commandes des moteurs, entraînant le début d’une descente non contrôlée de la station vers la Terre. En septembre 2016, le responsable du département spatial chinois a indiqué que Tiangong 1 retomberait sur Terre dans la seconde moitié de l’année 2017.
La majeure partie de Tiangong 1 devrait se désintégrer
En octobre, les autorités chinoises estimaient que l’impact de Tiangong 1 avec la Terre se produirait à la fin de l’année 2017 ou début 2018. 2017 ayant tiré sa révérence, le plongeon final sera donc vraisemblablement pour cette année. Le site SatFlare, qui traque les satellites envoyés dans l’espace, estime à 60 % de chances que la chute se produise en mars, contre 20 % en février et 20 % en avril.
Lors de la rentrée atmosphérique de la station, la majeure partie du vaisseau devrait être désintégrée. La principale inquiétude porte donc sur la probabilité que quelques morceaux résistent aux forces de friction, et viennent atteindre le sol terrestre.
Un risque limité (mais une chute étroitement surveillée)
Les autorités chinoises se veulent rassurantes, indiquant que la probabilité que ces morceaux tombent sur une portion de terre habitée (soit 2,5 % des terres émergées de notre planète) est faible. Néanmoins, la trajectoire de la station sera suivie attentivement, pour pouvoir anticiper quelques heures en amont le lieu de sa chute.
Pour l’instant, la date et l’emplacement de ce plongeon final ne peuvent pas être estimés précisément. Si vous souhaitez rester au courant de la trajectoire de Tiangong 1, vous pouvez toujours consulter régulièrement ce site en attendant la chute fatidique — davantage pour la station que pour nous, vraisemblablement.
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