Élément clé du moteur de recherche, l'algorithme de Google permettant de hiérarchiser les sites dans les pages de résultat est un sujet de débat permanent chez les webmasters et les spécialistes du SEO. En effet, la visibilité d'un site dépend fortement de son référencement ; s'il ne se trouve pas dans les tous premiers résultats d'une requête, le site peut rencontrer très vite des difficultés économiques.
Bien entendu, la composition de l'algorithme de Google est un secret jalousement gardé. L'entreprise américaine reste en effet très évasive sur le nombre de critères pris en compte et leur nature. Certains ont tout de même été dévoilés au fil du temps, comme la vitesse d'affichage des pages web par exemple. Il y aurait, selon les estimations actuelles, environ 200 critères différents.
Dans cette liste, il va désormais falloir inclure le chiffrement. En effet, la firme de Mountain View indique que l'usage du protocole HTTPS sera progressivement pris en compte dans le classement des sites web. Selon Google, ce critère est pour l'instant assez secondaire : il affecte moins de 1 % des requêtes globales et est moins déterminant que d'autres facteurs, comme la qualité du contenu.
L'entreprise confirme ainsi un projet qui était évoqué il y a déjà quelques mois.
Le protocole HTTPS permet d'établir une connexion sécurisée entre le client (votre navigateur web) et le serveur (le site sur lequel vous souhaitez vous connecter), afin de protéger les échanges entre les deux points de la liaison. S'il ne s'agit pas d'une protection parfaite, le protocole HTTPS augmente nettement la confidentialité des données et leur intégrité. Wikipédia, par exemple, l'a activé par défaut.
Mais si le critère du chiffrement est aujourd'hui secondaire, il a vocation à prendre de l'ampleur à l'avenir. Google pousse en effet dans le sens du chiffrement généralisé. Les annonces sur ce sujet sont nombreuses et se multiplient depuis l'éclatement du scandale de la NSA (chiffrement par défaut pour Gmail, chiffrement des recherches sur le moteur, défense du chiffrement généralisé).
"Pour l'instant [le chiffrement] est seulement un signal très léger et nous donnons du temps aux webmasters pour passer à HTTPS. Mais au fil du temps, nous pourrions décider de le renforcer, parce que nous aimerions encourager tous les propriétaires de site à passer de HTTP à HTTPS pour garder tout le monde en sécurité sur le web", écrit Google.
L'entreprise indique qu'elle fournira dans les prochaines semaines un guide des bonnes pratiques afin de simplifier l'adoption du chiffrement et éviter les erreurs courantes. D'ores et déjà, Google a listé quelques points sur lesquels les webmasters peuvent travailler. Des ressources sont également indiquées pour tester le niveau de sécurité et les performances du site sous HTTPS.
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