La semaine dernière, Facebook a connu un bref incident technique. Pendant une petite heure, impossible pour de nombreux usagers d’accéder au réseau social. La nouvelle, évidemment, s’est répandue comme une traînée de poudre sur les autres sites communautaires, comme Twitter, mais aussi, plus surprenant, dans de nombreux médias, en la traitant comme un évènement très grave.
This is the world we live in now (via @jordan327) pic.twitter.com/RDmAeez9J4
— Mic (@micnews) 1 Août 2014
Bien sûr, l’effet de la panne a beaucoup été commenté. Ceux n’étant pas inscrits sur la plateforme ont par exemple glosé sur la dépendance réelle ou supposée des membres du site ; certains en revanche se sont étonnés de l’agitation médiatique pour une situation somme toute banale lorsque l’on s’occupe d’un service en ligne ; d’autres enfin ont rappelé que le souci n’a pas duré bien longtemps.
Les réactions alarmistes sur l’indisponibilité (très) temporaire ont-elles été excessives ? Certainement. Mais au-delà de la plaisanterie qu’elles ont pu provoquer, elles ont surtout rappelé l’importance prise par le site américain dans le quotidien numérique de nombreuses personnes (à tort à raison), mais aussi dans le trafic de nombreux sites web.
Selon des statistiques rapportées par ChartBeat et dont VentureBeat s’est fait l’écho, la panne a provoqué une baisse de 3 % de l’ensemble du trafic vers les sites web d’actualité. Ce n’est certes pas une chute considérable, mais il faut rappeler que la panne, si elle n’a pas affecté tout le monde, n’a pas duré très longtemps : un petite heure. Quelle aurait été la baisse si elle s’était prolongée ? Ou aggravée ?
Si cette réduction du trafic a été partiellement absorbée par les internautes, qui se sont adaptés à la situation en passant par un moteur de recherche ou en accédant directement aux sites visés en tapant leur adresse ou en accédant à leurs favoris, elle montre une fois encore que les liens partagés sur le réseau social sont une porte d’entrée de plus en plus importante.
Une étude menée en 2009 aux États-Unis avait montré que Facebook représentait à l’époque 25 % des pages vues dans le pays. L’an dernier, Pew Research Center avait remarqué qu’un Américain sur trois passerait par Facebook pour s’informer. En outre, deux tiers d’entre eux qui s’y connectent pour une raison ou pour une autre, finissent par y apprendre de nouvelles informations.
Ces dernières années, l’importance de Google dans la distribution de l’actualité en ligne a fait l’objet de quantité d’articles, dans nos colonnes ou ailleurs. L’influence du moteur de recherche dans la mécanique démocratique et dans la liberté de l’information a ainsi été souvent interrogée, car c’est par lui que de nombreux internautes passent pour naviguer en ligne
Or, avec plus d’un milliard de membres au compteur, Facebook est incontestablement un acteur de poids. Aussi, VentureBeat se demande : le réseau social est-il en train de devenir un enjeu démocratique ?
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