Si vous vous intéressez un tant soit peu à l'actualité, peut-être avez vous appris que les parapets grillagés du pont des Arts à Paris se sont effondrés début juin à cause de l'accumulation des cadenas d'amour que les couples accrochent pour symboliser la solidité de leur union. Il faut dire qu'ils finissent par peser très lourd : mi-juin, Paris a fait retirer 37 grilles supportant chacune une demi tonne de cadenas.
Ce problème n'est pas spécifique au pont des Arts, même s'il est particulièrement criant sur ce dernier.
En effet, d'autres structures de la capitale sont touchées par cette invasion métallique, à tel point que les autorités s'efforcent de trouver une solution pérenne pour convaincre les touristes de ne plus accrocher de cadenas. Car cette pratique pose un problème de sécurité : une fois effondrées, les grilles ne protègent plus les badauds d'un risque de chute dans la Seine.
Que faut-il faire ? Remplacer les rambardes par des parapets en béton, sans le moindre espace pour y accrocher quoi que ce soit ? Interdire la vente de cadenas autour de certains ouvrages d'art ? Déployer des forces de l'ordre pour dissuader les touristes d'en accrocher ? Ériger des structures spéciales destinées à recevoir les cadenas des couples ?
Le selfie à la rescousse des ponts de Paris
Toutes ces idées ont certainement été envisagées par la Ville de Paris. Mais celle qui a été retenue a été popularisée par les smartphones : il s'agit du "selfie", une pratique consistant à réaliser un autoportrait photographique. Si celle-ci est aussi vieille que les appareils photos, elle est aujourd'hui incontestablement liée à la culture numérique et à la mode des mobiles.
Une campagne de communication a donc été lancée ("Love without locks") pour encourager les couples à se prendre en photo. "Paris se réjouit que les amoureux, chez elle soient si nombreux, mais les milliers de cadenas finissent par peser très lourd. Et nos ponts sont plus fragiles que votre amour ! Finis les cadenas : grâce à cette page, déclarez votre amour en images et les ponts repartiront le cœur léger".
D'ores et déjà, la page rassemblant les contributions montre que de nombreux passants se sont emparées de cette nouvelle approche : des photos ont été publiées avec des mots-clés spécifiques pour faciliter leur diffusion sur les réseaux sociaux. Tout le monde n'a cependant pas compris la campagne, puisque certains se sont photographiés en train d'accrocher un cadenas.
L'approche parisienne est en tout cas prometteuse, puisqu'elle cherche à "dématérialiser" l'amour des couples et à effacer la présence des cadenas en proposant une solution très tournée vers le numérique. Ailleurs dans le monde (car la mode des cadenas d'amour touche d'autres pays), certaines pistes sont aussi très intéressantes, à l'image de celle mise en place par Moscou.
( photo : CC BY-SA Reno )
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