La France compte un superordinateur de plus dans le top 500 des superordinateurs. Mais ses positions se sont érodées au fil du temps.

Dans le monde des superordinateurs, il vaut mieux ne pas se reposer trop longtemps sur ses lauriers si l’on veut continuer à tenir son rang. En effet, le classement des machines les plus puissantes au monde fluctue énormément d’un semestre à l’autre. C’est ce que démontre régulièrement le top 500 des supercalculateurs, notamment dans le cas de la France.

Un superordinateur est une machine conçue pour réaliser des opérations de calcul en très grand nombre et à toute vitesse. Il utilise des dizaines de milliers de processeurs, voire des millions pour les plus puissants d’entre eux, afin d’atteindre des performances extrêmement élevées.

La dernière mise à jour du classement, survenue à la mi-novembre, révèle ainsi une érosion des positions françaises par rapport à d’autres pays. Si la France compte une installation de plus dans le classement, elle qui s’est glissée d’entrée de jeu à la 23e place, portant ainsi l’effectif des superordinateurs français à 18 dans le top 500 contre 17 il y a 6 mois, toutes ont reculé.

Rien d’étonnant, cela dit : il suffit qu’une nouvelle machine survitaminée arrive dans le top pour provoquer un décalage d’une place de toutes celles qui sont situées après elle.

Et mécaniquement, plus on descend dans le classement, plus le nombre de machines s’invitant dans le top augmente, ce qui fait que les pertes de rang sont plus marquées en bas du tableau qu’en haut. Ainsi, la première machine française ne perd que deux places ce semestre contre quinze pour la dixième. Forcément : en fabriquer un pour le haut du classement coûte bien plus cher.

Nouvelle machine pour le CEA

Concernant le nouveau venu hexagonal, il a été construit par Bull-Atos — comme la plupart des superordinateurs français — pour le compte du commissariat à l’énergie atomique. Le gouvernement compte d’ailleurs sur le CEA pour devenir un acteur-clé de ce secteur et « disposer à l’horizon 2020 de la capacité de concevoir et réaliser des ordinateurs de grande puissance de manière durablement compétitive ».

Les supercalculateurs du CEA servent en particulier à la recherche dans le nucléaire, mais pas seulement. Ils peuvent aussi servir au commissariat pour « prolonger certaines des  activités de recherche et de développement dans des domaines non nucléaires, soit à des fins économiques, soit en vue de participer à des programmes d’intérêt général », expliquait en 2014 le gouvernement.

Le top 10 :

Rang Site Nom / Fabricant Cœurs Rmax (TFlop/s) Rpeak (TFlop/s) Puissance (kW)
21 Total Exploration Production Pangea / HPE 220 800 5 283,1 6 712,3 4 150
23 CEA Tera-1000-2-Part 1/ Bull-Atos 208 896 4 967,2 9 358,5 1 248
54 GENCI-CINES Occigen2 / Bull-Atos 85 824 2 494,4 3 570,3 1 430
61 Météo France Prolix / Bull-Atos 72 000 2 168 2 534,4 830
62 Météo France Beaufix2 / Bull-Atos 73 440 2 157,4 2 585,1 830
68 CEA France Tera-1000-1 / Bull-Atos 70 272 1, 871 2 586 1 042
92 Atos Sid / Bull-Atos 49 896 1 363,5 1 676,5 543
93 CEA / TGCC GENCI Curie thin nodes / Bull-Atos 77 184 1 359 1 667,2 2 132
97 CEA / CCRT Cobalt / Bull-Atos 38 528 1 299,5 1 479,5 539
111 Atos Diego / Bull-Atos 46 800 1 225,3 1 647,4 472

 

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