Encore balbutiante mais dotée d'un formidable potentiel, la médecine personnalisée promet de révolutionner le secteur de la santé en mobilisant le Big Data et les outils de calcul à distance afin d'analyser les données médicales que les usagers voudront bien transmettre. Cela étant, cette évolution se heurte déjà à certaines difficultés, dont certaines pourraient constituer une menace pour les libertés individuelles.
C'est dans ce contexte que les entreprises high-tech sont en train de se positionner. L'un des axes actuellement considérés est le séquençage de l'ADN. IBM prédit par exemple que d'ici la fin de la décennie "des machines intelligentes [comme le "docteur Watson"] sauront examiner à la fois l’intégralité du séquencement du génome du patient et de vastes bibliothèques de dossiers médicaux et de publications scientifiques".
Dans ce domaine, Google est aussi en première ligne. La firme de Mountain View, qui a rejoint la Global Alliance for Genomics and Health, a lancé en début d'année un service de traitement du génome dans le cloud baptisé Google Genomics. Le principe ? Permettre aux chercheurs de profiter de sa puissance de calcul pour trouver des solutions à certaines maladies génétiques.
Aujourd'hui, Google fait un pas de plus dans la médecine personnalisée. Le magazine Wired signale que Google a conclu un partenariat avec Autism Speaks pour un projet inédit de recherche concernant le génome de 10 000 patients touchés par l'autisme et celui de leurs proches. Le but ? Trouver des indices afin de trouver les origines génétiques des troubles du développement.
Google hébergera et indexera les données et seuls les chercheurs qualifiés devraient pouvoir y accéder. Ces derniers devront notamment passer au crible les variations dans l'ADN qui pourraient permettre de cibler les origines précises de tel ou tel autisme. Ce travail doit permettre ensuite d'orienter la recherche en vue d'établir des traitements adaptés au besoin des patients.
L'engagement de Google dans le traitement de l'ADN est un exemple supplémentaire de l’intérêt du groupe américain pour la santé.
De nombreuses initiatives ont eu lieu ces derniers mois comme la mise eu point d'un prototype de lentilles permettant de mesurer le taux de glycémie dans le sang chez les diabétiques, via l'analyse du glucose dans les larmes, ou encore l'achat d'une société spécialisée dans la fabrication de cuillères anti-tremblement, qui ont été imaginées pour des personnes souffrant de la maladie de Parkinson.
Mais Google au aussi des projets plus spectaculaires, incluant la détection du cancer par des nanoparticules, l'analyse de l'ADN avec 23andMe pour déterminer si, et dans quelle mesure, les facteurs génétiques du patient l'exposent à certaines maladies, ou la prolongation de la vie humaine avec Calico, pour trouver des moyens d'échapper à la vieillesse, la maladie… et la mort.
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