Le CEA a participé à une étude internationale qui a abouti à la simulation de la trajectoire de 1 400 galaxies, dont la Voie Lactée, pendant 13 milliards d’années.

Dans l’univers observable, on trouve des systèmes planétaires et des galaxies. Mais pas que : au fil des ans, les astronomes ont découvert de nouvelles structures dont il a fallu tenir compte. On a ainsi constaté que la Voie Lactée était située « à proximité » d’autres galaxies, le tout formant ce qu’on appelle le Groupe local.

Mais ce n’est pas le seul agencement particulier qui existe dans l’espace. D’autres formations ont en effet été repérées, à des échelles bien plus vastes : sans dresser une liste exhaustive, on trouve par exemple le superamas de la Vierge, le superamas Laniakea et, encore au-dessus, le complexe de superamas Poissons-Baleine, dernier cran avant de parler de l’univers observable.

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CC WikiImages

Une visualisation interactive

Ces ensembles ne sont pas toujours évidents à appréhender et à représenter, étant donné leur immensité et leur complexité. Cela dit, grâce au progrès du calcul informatique, il devient possible de simuler le mouvement de certains de ces objets. C’est justement ce que vient de faire une équipe internationale, dont le CEA, avec la création d’une visualisation interactive du Groupe local.

Disponible sur le site web du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, cette représentation reconstitue le mouvement de pas moins de 1 400 galaxies depuis treize milliards d’années, soit presque autant que le temps qui nous sépare du Big Bang. À titre de comparaison, l’amas de la Vierge compterait près de 2 000 galaxies.

Dans ce ballet qui mêle la gravitation avec expansion de l’univers, « notre Voie Lactée a parcouru une distance de plus de trente millions d’années-lumière dans une course l’éloignant progressivement d’une région sous-dense, le Vide Local, qui se vide de sa matière au profit des structures massives qui l’entoure », explique le CEA.

La trajectoire de 1 400 galaxies représentée sur 13 milliards d’années

« Le principal attracteur gravitationnel, dans la zone cartographiée, est l’amas de galaxies dans la constellation de la Vierge avec 6×1014 fois la masse du Soleil. Plus d’un millier de galaxies ont déjà été capturées dans cet amas, un sort qui attend toutes les galaxies qui se trouvent actuellement à moins de 40 millions d’années-lumière de son centre », poursuit le Commissariat.

Et la Voie Lactée dans tout ça ? Elle se trouve juste en dehors de cette influence. Toutefois, elle n’est pas tirée d’affaire pour autant : le destin de notre galaxie est lié à celui de sa plus proche voisine, Andromède. Et par le jeu des phénomènes spatiaux, les orbites des deux galaxies devraient se croiser et produire une « collision » galactique. Mais ce ne sera pas pour demain.

Choc prévu dans 4,5 milliards d’années.

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