Cela faisait longtemps que la société Arianespace n’avait pas connu un incident avec le lanceur Ariane 5. La mission VA241 survenue en début d’année a hélas mis fin à la longue série de contrats réalisés avec succès par l’entreprise française : le 25 janvier 2018, la fusée a en effet transporté en orbite deux satellites de télécommunications, SES-14 et Al Yah 3, mais pas au bon endroit.
Heureusement, le souci n’a pas causé la perte des deux engins. Au prix de quelques manœuvres, ils ont pu regagner l’orbite prévue et chaque opérateur, qu’il s’agisse du Luxembourgeois SES ou de l’Émirati Yahsat, a confirmé le bon fonctionnement de son satellite. Nous ne sommes pas dans un scénario aussi grave que le vol 517, qui a terminé sa course dans l’Atlantique, causant la perte des deux satellites.
Cela étant, même si elle ne paraît pas gravissime, l’affaire a quand même donné lieu à une commission d’enquête indépendante, dont les conclusions ont été communiquées vendredi 23 février. Mise en place par l’Agence spatiale européenne, elle établit que la déviation de la trajectoire a été provoquée par « une mauvaise spécification d’un des paramètres de la mission ».
Un problème d’angle
Cette erreur, « qui n’a pas été détectée au cours des contrôles qualité standard opérés dans la chaîne de préparation des lancements Ariane ». s’est située plus exactement « dans la spécification de mise en œuvre des deux centrales inertielles du lanceur ». Il s’agissait d’un problème d’angle au niveau de l’azimut, dont le degré d’ouverture était inhabituel par rapport à des missions plus classiques.
« Compte tenu des exigences particulières de cette mission, l’azimut requis pour l’alignement des centrales inertielles était de 70° et non de 90°, comme le plus souvent pour les missions vers l’orbite de transfert géostationnaire. Cet écart a conduit au décalage de 20° vers le sud de la trajectoire du lanceur dès les premières secondes de vol », ajoute la commission d’enquête.
Cet incident, sans véritable gravité, a depuis fait l’objet d’un retour d’expérience de façon à ne plus jamais y être confronté. En particulier, Arianespace annonce que des mesures pour « accroître la robustesse du contrôle de certaines données utilisées en préparation d’une mission » ont été prises et qu’elles figureront pour la prochaine mission, qui est planifiée pour le mois de mars 2018.
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