"Merci de bien vouloir comprendre qu'il s'agissait d'une mesure inévitable pour le bien de nos voisins et de nos familles", a supplié le vice-premier ministre sud-coréen Choi Kyung-hwan, en annonçant la nouvelle. Dans le cadre d'un plan pour endiguer la propagation du coronavirus MERS, qui a fait 442 morts dans le monde depuis 2012 dont cinq en Corée du Sud, le pays asiatique a décidé de placer plus de 2 300 personnes sous quarantaine en les assignant à résidence, et de s'assurer qu'ils ne dérogent pas à la règle.
Ainsi le pays va mettre sous surveillance les téléphones mobiles des malades ou potentiels malades, pour géolocaliser en temps réel tous leurs déplacements et détecter la moindre infraction à l'obligation faite de rester chez eux — sauf, bien sûr, si la personne surveillée accepte cette audace des temps modernes qui consiste à partir de chez soi sans son téléphone.
La décision a été prise après que le mois dernier, un homme a violé la quarantaine et s'est envolé vers Honk Kong, où un test de dépistage a confirmé qu'il était bien porteur du coronavirus, qui est de la même famille que le SRAS, mais 38 % plus mortel selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Le pays espère arrêter la diffusion du virus en évitant le moindre déplacement des personnes suspectées d'en être porteuses, et a donc choisi d'utiliser le téléphone mobile comme bracelet électronique.
Et qui sait, puisque les gens peuvent laisser leur téléphone chez eux, il sera peut-être un jour défendu l'idée que pour des raisons sanitaires, chaque citoyen devra porter une puce sous-cutanée pour le rendre localisable en cas de crise ?
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