Google et la NASA vont recevoir un nouveau calculateur quantique développé par la société canadienne D-Wave. Celui-ci pourra utiliser plus de 1000 bits quantiques (qubits). Un accord de coopération a également été signé entre les parties pour les sept prochaines années.

Google et la NASA poursuivent leurs efforts dans le domaine de l'informatique quantique. Dans le cadre de leur laboratoire commun mis en place en mai 2013, les deux partenaires vont obtenir un nouveau calculateur mis au point par la société canadienne D-Wave. Dévoilée cet été, cette machine, baptisée tout simplement D-Wave 2X, utilise plus de 1000 bits quantiques (qubits).

À la différence des bits classiques, qui ne peuvent prendre qu'une seule valeur à la fois, 0 ou 1, les qubits sont susceptibles de connaître de multiples états simultanément, ce qui permet en principe d'accroître de façon très spectaculaire la puissance informatique, grâce à la mise en parallèle des calculs. En théorie, plus le calculateur a de qubits, plus ses performances sont censées être élevées.

Le développement de l'informatique quantique fait toutefois face à d'importants obstacles, allant de la gestion des erreurs (prévention, détection et correction) au phénomène de la décohérence. Dans ces conditions, des équipes de recherche préfèrent travailler avec moins de qubits, mais plus fiables, pour obtenir des résultats de meilleure qualité (des progrès sont toutefois accomplis dans la diminution des erreurs).

Mais ces difficultés n'alarment pas Hartmut Neven, le directeur de l'ingénierie au sein du laboratoire. "Travailler avec les processeurs D-Wave nous a permis de développer et d'affiner les modèles de circuits quantiques", commente-t-il. En outre, Google s'est associé à l'université de Santa Barbara, qui a obtenu des résultats notables pour accroître la fiabilité des calculs quantiques.

Avec le D-Wave 2X, c'est toute une installation qu'il faut mettre en place. En effet, il est indiqué que le calculateur est refroidi à une température extrêmement basse : 15 millikelvins, c'est-à-dire à -273,135 degrés Celsius. On frôle le zéro absolu, à -273,15 degrés Celsius, et qui est la température la plus basse qui puisse exister, et dont l'accès est interdit du fait de certaines propriétés quantiques.

Selon D-Wave, cette température est tout simplement 180 fois plus froide que celle de l'espace intersidéral. Rien que ça !

En parallèle, la société D-Wave signale qu'un accord de coopération avec la NASA et Google a été conclu pour sept années supplémentaires. Dans ce cadre, D-Wave s'engage à fournir ses calculateurs les plus récents au laboratoire commun afin que celui-ci puisse bénéficier des dernières avancées en matière d'informatique quantique.

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