Quelle est la mission ?
Il s’agit d’une mission menée pour le compte du commandement spatial de l’armée de l’air des États-Unis (Air Force Space Command). C’est la onzième du genre à être opérée par la société United Launch Alliance, d’où son nom : AFSPC-11. Deux engins vont être envoyés dans l’espace sur une orbite de transfert géosynchrone : il s’agit de CBAS et d’EAGLE.
Le rôle de CBAS (pour Continuous Broadcast Augmenting Satcom) est « d’accroître les capacités militaires existantes en matière de communications par satellite et de diffuser en continu des données militaires via des liaisons de communications satellitaires situées dans l’espace ». Quant à EAGLE (pour ESPA Augmented GEO Laboratory Experiment), sa mission est de tester la maniabilité d’un ESPA.
Une plateforme ESPA (EELV Secondary Payload Adapter) permet de lancer des petits satellites en charge utile secondaire sur les lanceurs consommables américains EELV (Evolved Expendable Launch Vehicle, soit lanceur non récupérable évolué). Ici, il s’agit de tester cette approche avec une structure accueillant jusqu’à six charges utiles hébergées ou déployables en orbite géostationnaire.
EAGLE doit aussi servir à mieux détecter et identifier des anomalies du système en cas d’évènements météorologiques spatiaux et de caractériser des collisions qui sont dues aux micrométéorites. Par ailleurs, est-il indiqué dans le descriptif de la mission AFSPC-11, il s’agit aussi de faire la démonstration de capacités accrues pour résoudre des anomalies.
L’United Launch Alliance est une coentreprise américaine entre Boeing et Lockheed Martin qui construit et met en œuvre une gamme de lanceurs spatiaux au profit des États-Unis, à savoir les lanceurs Atlas V, Delta II et Delta IV. Pour cette mission, c’est un lanceur Atlas V, modèle 551, qui sera utilisé : il peut transporter pratiquement 9 tonnes de charge utile en orbite de transfert géostationnaire.
Le lanceur s’appuie par ailleurs sur quatre propulseurs latéraux, mais n’emploie qu’un seul moteur-fusée pour le deuxième étage, nommé Centaur. Particularité du lanceur Atlas V, le moteur-fusée du premier étage, le RD-180, est d’origine russe.
Quand ?
Le lancement doit avoir lieu le samedi 14 avril depuis le complexe de lancement 41, un pas de tir situé à Cape Canaveral, en Floride. Le décollage doit survenir à 19h13, selon le fuseau horaire local (l’heure de l’Est).
Compte tenu du décalage horaire, le vol pourra être vu en France métropolitaine dans la nuit de samedi à dimanche, le 15 avril à partir de 01h13, puisqu’il y a six heures de décalage pendant l’heure d’été avec l’heure normale d’Europe centrale, qui est celle en vigueur dans l’Hexagone.
Voir le lancement
Selon l’United Launch Alliance, le direct vidéo de l’évènement sera proposé à partir de 23h53, le samedi 14 avril, heure française. La société précise qu’il sera possible de regarder la mise à feu et le décollage du lanceur en direct, sur la chaîne YouTube de l’United Launch Alliance.
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