Pour mettre des satellites en orbite, la voie classique consiste à se servir d’un lanceur plus ou moins puissant depuis le sol. Mais il est aussi possible de suivre une approche un peu différente, consistant à procéder à des lancements à partir d’un avion. C’est tout le sens du projet d’avion Stratolaunch.
Le principe est simple : l’avion décolle et atteint une certaine altitude durant le vol. À cet instant, la fusée qui est accrochée sous le fuselage se détache et suit sa propre trajectoire. Avec cette méthode, il s’agit avant tout de viser l’orbite terrestre basse plutôt que l’orbite géostationnaire, plus lointaine.
Le concept des fusées aéroportées n’est certes pas nouveau. Il intéresse toutefois Paul Allen, le cofondateur de Microsoft, puisque celui-ci a lancé il y a sept ans la société Stratolaunch Systems. Et cette année, une étape importante pourrait être franchie avec un premier vol d’essai au cours de l’été.
C’est ce qu’affirme le site SpaceNews, qui s’appuie sur des responsables du projet. Le programme Stratolaunch avait déjà progressé au cours des derniers mois, avec en particulier des tests de circulation au sol au cours desquels il a pu être constaté que l’engin est capable d’atteindre la vitesse d’environ 75 km/h.
Cela est évidemment insuffisante pour que l’aéronef s’arrache du sol. D’où la planification d’autres tests de vitesse avant le jour J, d’abord à 130 km/h puis à 220 km/h. Bien sûr, ces étapes conditionneront la suite : si un incident survient pendant ces opérations de roulage, Stratolaunch devra peut-être revoir son calendrier si des ajustements de structure sont nécessaires.
En termes de performances, Stratolaunch mobilise six moteurs de Boeing 747 et a l’allure de deux avions collés ensemble. L’engin est capable de transporter une charge utile de plus de 220 tonnes et a une autonomie de plus d’un peu plus de 3 700 kilomètres. Dans ces conditions, Stratolaunch assure être « capable de livrer des charges utiles sur plusieurs orbites et inclinaisons en une seule mission ».
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