L’université du Michigan compte sur la reconnaissance faciale pour identifier les primates menacés d’extinction. Leur outil PrimNet, intégré dans une app, peut aider à suivre les animaux en les prenant en photo.

Les usages de la technologie pour tenter de préserver des animaux en voie de disparition se multiplient. Tandis que l’impression 3D peut aider à lutter contre le braconnage, des intelligences artificielles apprennent déjà à identifier certaines espèces.

À l’université d’État du Michigan, des ingénieurs étudient actuellement sur la manière dont la reconnaissance faciale peut participer à protéger les animaux. Ils montrent ainsi que cette technologie n’est pas réservée aux êtres humains.

Une app pour identifier les animaux

En l’occurrence, ce sont les primates qui ont occupé leurs travaux, présentés le 24 mai dernier. Grâce à PrimNet, l’outil de détection que les universitaires ont mis au point, ils proposent une méthode pour surveiller les chimpanzés, les singes dorés et les lémuriens sans générer un stress chez ces animaux : il suffit en effet de les prendre en photo à l’aide de l’application PrimID, sur Android.

MSU

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Les algorithmes de PrimNet ont été entraînés à partir de milliers de photographies, afin de permettre à l’outil d’anticiper les nuances dans les poils, la fourrure ou les yeux des primates. Les chercheurs ont manuellement identifié les yeux et la bouche des animaux pour que l’outil soit efficace.

« Avec une précision améliorée, PrimNet est une approche plus rentable et moins invasive pour suivre les primates. Les dispositifs de repérage traditionnels peuvent coûter entre 400 $ et 4 000 $. La capture et le marquage des animaux prennent du temps et peuvent être nuisibles pour les animaux », notent les scientifiques.

Une approche moins invasive

Pour l’instant, PrimID parvient à identifier les primates avec une précision supérieure à 90 %. Pour les lémuriens, l’outil est plus efficace puisque ce taux dépasse 93 %. Lorsque la photographie lui est soumise, l’application peut proposer jusqu’à cinq animaux reconnus : chacun d’eux est associé à une note, estimant la probabilité qu’il s’agisse du même primate.

Pour souligner l’intérêt de sa trouvaille, l’université rappelle que plus de 22 200 grands signes ont été victimes du commerce illégal au cours des six dernières années.

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