Projeté au Forum des images de Paris jusqu’en juillet, The Wild Immersion vous plonge dans l’habitat naturel d’animaux sauvages. Dans ce documentaire en VR, le spectateur peut observer des animaux sauvages filmé en 360°, de très, très près.

Des entreprises spécialisées dans la réalité virtuelle ont déjà compris l’impact que pouvait avoir cette technologie pour sensibiliser aux problématiques environnementales. L’an dernier, HTC Vive en faisait l’expérience à travers un projet éducatif. Mais la transmission d’un message environnemental en VR peut aussi passer par un autre format, celui du documentaire.

C’est le choix qui a été fait par The Wild Immersion, une expérience en réalité virtuelle présentée comme « la première réserve virtuelle du monde. » Ce documentaire en 360° est diffusé depuis le 2 juin 2018 par le Forum des images de Paris : chaque samedi jusqu’au 7 juillet, l’institution propose aux visiteurs de le découvrir entre 14 heures 30 et 19 heures 30, lors d’un événement hebdomadaire, les Samedis de la VR.

« La première réserve virtuelle du monde »

Ce film d’une vingtaine de minutes utilise la réalité virtuelle pour nous plonger dans l’environnement naturel des animaux sauvages, sur la terre ferme, dans les airs ou au fond des océans.

Les porteurs du projet espèrent ainsi sensibiliser le public à la protection des espèces menacées, en scindant le documentaire en deux parties : Terra, puis Aqua et Alba. Le documentaire a notamment reçu le soutien de Jane Goodall, connue pour ses travaux de primatologue, éthologue et anthropologue.

The Wild Immersion

The Wild Immersion

Pendant 120 jours, le publicitaire Adrien Moisson, ancien vétérinaire revenu vers sa passion pour les animaux, a sillonné le globe en compagnie du réalisateur Raphaël Audy. Dans leur matériel de tournage, ils ont glissé des caméras à 360° — GoPro et Insta360 –, ainsi que des drones pour immortaliser ces images. « Il y a eu aussi beaucoup de bricolage, sourit Adrien Moisson. Et des adaptations, pour rendre les drones plus légers et ne pas gêner les animaux. »

Se téléreporter dans la nature

Il nous explique que le choix de la réalité virtuelle s’est imposé par sa capacité à « téléporter les gens dans la nature » et « les mettre à la place des animaux », afin de susciter l’empathie. « L’idée est de leur faire vivre une expérience mémorable, qui les aidera à se positionner en faveur de la protection, contre la destruction », poursuit notre interlocuteur.

Adrien Moisson nous explique qu’il n’a pas toujours été simple de filmer les animaux. « Les lions, par exemple, ont été difficiles à trouver et dangereux à approcher. Ils ont détruit la caméra ! Il était aussi compliqué de trouver des espèces en voie de disparition au milieu de la jungle. Quant aux grands mammifères marins, comme les cachalots, ils demandent une vraie organisation », note-t-il.

The Wild Immersion

The Wild Immersion

Pour faire vivre cette expérience au spectateur, Adrien Moisson a choisi le casque autonome Lenovo Mirage Solo. Si le dispositif contribue bien à l’immersion dans le paysage, puisqu’il permet de pivoter à 360°, il n’évite pas quelques zones de flous lors du visionnage. Lorsque les animaux sont filmés de très près — la caméra posée dans leur environnement éveille la curiosité de certaines espèces –, il n’est pas toujours évident de bien les distinguer.

Les séquences les plus mémorables

Terra, le premier tableau du documentaire, est sans doute le plus impressionnant, avec quelques images saisissante, lorsque la caméra filme des animaux de petite taille. Les arachnophobes apprécieront peut-être d’être prévenus qu’une séquence permet d’observer la lente marche d’une tarentule… De notre côté, quelques secondes passées au milieu d’une famille de serpent ont suffit à nous donner quelques sueurs froides.

Étonnamment, la séquence sous-marine est peut-être la moins marquante, bien qu’elle donne à voir des requins plutôt impressionnants. De la partie Aqua et Alba, on retient surtout un mémorable combat d’élans sous la neige, le bref passage d’un lynx intrigué par la caméra, et un ours polaire immortalisé depuis un drone.

Les fonds collectés par The Wild Immersion seront alloués à la création de réserves naturelles : la première devrait ouvrir en Tanzanie. Les porteurs du projet espèrent en ouvrir cinq au cours des trois prochaines années.

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