Depuis le 28 juin 2018, les matchs de poule de la Coupe du monde sont terminés. Au terme de deux semaines de compétition en Russie, seize équipes sur trente-deux ont donc réussi à franchir ce palier, et à se hisser en huitièmes de finale. C’est maintenant un autre tournoi qui s’ouvre pour les nations encore en lice, puisque les matchs sont à élimination directe : une défaite, et vous faites vos valises.
Naturellement, une telle compétition incite à faire des pronostics : qui va gagner tel match, sur quel score et quel sera son parcours pendant la compétition. Les sites qui proposent ce type de challenge pullulent : certains permettent même de faire des mini-tournois, avec des proches ou des collègues. C’est le cas par exemple du fort bien nommé Mon Petit Prono.
Pronostics pour la Coupe du monde
Mais peut-on pronostiquer la victoire d’une équipe ou d’un artiste par des modèles plus élaborés que son pifomètre ? En la matière, plusieurs entreprises ont tenté leur chance, comme Microsoft qui a tenté de deviner le résultat des Oscars 2016, EA qui a deviné la victoire des Patriots au Super Bowl avec le score exact ou Google qui a calculé que la France allait battre l’Allemagne pendant la Coupe du monde 2014.
C’est aussi le cas de la banque d’investissement Goldman Sachs, qui, à grand renfort d’apprentissage automatique, a fait tourner un logiciel pour produire 200 000 modèles en exploitant des données sur les équipes et les joueurs et estimé près d’un million de déroulés potentiels pour ce championnat. Et de là, un tableau global a été produit, avec les résultats jusqu’en finale.
13 équipes bien pronostiquées
Et s’il est encore trop tôt pour faire un bilan de ce modèle, puisque la compétition est toujours en cours jusqu’au 15 juillet, il est d’ores et déjà possible de comparer les estimations de l’algorithme de Goldman Sachs avec la réalité pour ce qui est des matchs de poule. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la prédiction n’a pas tout le temps vu juste.
Sur les seize équipes qui sont effectivement en huitièmes de finale, onze ont bien été pronostiquées par la banque : l’Angleterre, l’Argentine, la Belgique, le Brésil, la Colombie, l’Espagne, la France, le Mexique, le Portugal, la Suisse et l’Uruguay. En ramenant cela sous forme de pourcentage, le modèle de Goldman Sachs a vu juste dans un peu plus de 68 % des cas, soit presque trois cas sur quatre.
En revanche, les calculs ont été faux pour l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Australie, l’Islande et la Pologne : toutes ces équipes ont été éliminées, parfois avec stupeur, comme l’Allemagne, qui était le tenant du titre, parfois logiquement, l’équipe n’étant pas sur le papier réputée pour son haut niveau. À la place, on trouve les équipes de la Croatie, du Danemark, du Japon, de la Russie et de la Suède.
Il faut toutefois faire remarquer que la réussite à hauteur de 68 % peut être revue à la baisse si l’on tient compte de la position de l’équipe dans son groupe, le pourcentage chutant alors à 50 % (8 pronostics sur 16 exacts).
Au début de la compétition, Goldman Sachs avait prévu que la France tomberait en demi-finale face au Brésil, après avoir battu l’Islande et l’Espagne. Le tableau aujourd’hui est bien différent, puisque les joueurs de Didier Deschamps rencontreront d’abord l’Argentine, dans un match prévu samedi 30 juin à 16 heures sur TF1. Goldman Sachs ne dit pas son pronostic pour ce match.
Mais selon notre pifomètre maison, c’est tout à fait jouable.
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