Le travail de collecte du télescope spatial TESS a commencé : ce chasseur d’exoplanètes transmettra ses premières données dès le mois d’août.

Avec l’épuisement des réserves de carburant du télescope spatial Kepler, et devant l’impossibilité de les recharger, la Nasa était dans l’obligation de lui construire un successeur pour continuer à rechercher des exoplanètes potentiellement habitables par l’homme. C’est ainsi qu’a vu le jour le programme TESS (acronyme de Transiting Exoplanet Survey Satellite).

Mis en orbite en avril, TESS a commencé son travail scientifique le 25 juillet. C’est ce qu’a annoncé il y a quelques jours l’administration spatiale américaine. Tout comme Kepler, le petit télescope spatial a pour mission de scruter pendant des jours de vastes portions de la voûte céleste grâce à ses quatre caméras dotées de capteurs à haute résolution, de 16,8 Mpix, puis d’envoyer les données sur la Terre pour analyse.

Variations de lumière

En principe, la mission de TESS durera deux ans mais il est possible que sa carrière soit prolongée, à l’image de Kepler : celui-ci devait être actif trois et demi, mais il l’est encore presque dix ans après son lancement ! Pendant cette période, il surveillera plus de 200 000 étoiles et devrait repérer plusieurs milliers d’exoplanètes, dont certaines auront sans doute des dimensions proches de celles de la Terre.

Pour cela, TESS fait de l’étude photométrique des étoiles. En analysant l’intensité et la variabilité de la lumière reçue de l’espace, les astronomes, via la méthode des transits (qui consiste à détecter le passage d’une planète devant son astre à plusieurs reprises), sont en mesure de faire des déductions sur ce qui gravite autour des étoiles, à commencer par l’orbite, la masse et le diamètre des mondes lointains.

Les zones d'observation de TESS. // Source : NASA Goddard

Les zones d'observation de TESS.

Source : NASA Goddard

85 % du ciel

Le travail de TESS sera organisé à travers des campagnes d’observation du ciel, au cours desquelles chaque caméra pointera dans une direction bien précise. Les quatre caméras observeront donc chacun une zone de l’espace pendant 27 jours, avant de passer à celle se trouvant juste à côté. De cette façon, TESS sera capable de balayer 85 % du ciel, mais à une profondeur maximale de 200 années-lumière.

En comparaison, la zone d’observation de Kepler est 350 fois plus petite. Et pourtant, cela ne l’a pas empêché de découvrir quelques milliers d’exoplanètes et d’observer près de 150 000 étoiles, selon un décompte daté du mois de mai 2016. TESS devrait largement faire mieux, en permettant d’identifier des mondes intéressants dont la taille va de la Terre à des corps plus gros que Jupiter.

Les premières données de TESS seront réceptionnées en août.

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