Moins d’un mois après l’éclipse lunaire du 27 juillet 2018, un nouvel alignement de ces astres aura lieu le 11 avril prochain. Cette fois-ci, la Terre, la Lune et le Soleil seront alignés dans cet ordre, donnant lieu à une éclipse solaire. Elle sera sans doute moins grandiose que l’éclipse totale du 11 août 1999, car elle sera partielle. Par ailleurs, elle sera non visible depuis la France.
Lors de cette éclipse solaire, la Lune se retrouvera devant le Soleil. L’étoile se retrouvera en partie dissimulée par notre satellite naturel, puisque le Soleil et la Lune apparaitront proches, vus de la Terre. Il s’agira de la treizième éclipse solaire du 21è siècle.
Qui pourra voir l’éclipse ?
L’événement ne sera visible que depuis une partie de l’hémisphère nord, incluant un morceau de l’Asie, de l’Europe et une portion de l’Amérique du Nord. Les Canadiens auront une place de choix pour contempler le passage de la Lune devant le Soleil.
En Europe, la Finlande et la Norvège seront les meilleurs endroits pour contempler l’éclipse. Comme le précise le média britannique Express, les habitants du comté de Finnmark en Norvège, seront bien placés pour voir plus de 20 % de l’éclipse.
Si vous vous trouvez dans un endroit du monde permettant de voir l’éclipse, sachez qu’il ne sera pas possible de la regarder sans protection. Bien que la Lune s’apprête à cacher en partie le Soleil, regarder cette éclipse fixement est dangereux pour vos yeux. L’éclipse n’empêche pas les rayons ultraviolets et infrarouges d’atteindre l’œil, qui risque de subir des phototraumatismes lors d’une telle exposition.
Pour observer le ballet céleste du 11 août 2018, vous devrez donc vous munir d’une paire de lunettes « spéciale éclipse » ou d’un autre instrument équipé des filtres adéquats. Si vous n’avez pas de matériel, il vous reste la technique du sténopé, consistant à faire un trou dans une boîte pour projeter une image inversée de l’éclipse : elle vous permettra de suivre l’événement, sans prendre de risque avec vos yeux.
Pourquoi la Lune ne cache-t-elle pas tout le Soleil ?
Les personnes qui ont pu assister à l’éclipse du 11 août 1999 se rappellent probablement que l’astre lumineux s’est retrouvé intégralement caché par la Lune pendant quelques instants. En effet, il s’agissait d’une éclipse totale, ce qui signifie qu’une personne l’observant depuis la Terre voyait une Lune au diamètre apparent suffisamment grand pour couvrir le Soleil.
Lors de cette éclipse solaire totale, le jour a momentanément laissé place à la pénombre, pour les observateurs qui se trouvaient dans certaines parties du globe (dont l’Europe).
L’éclipse que vivra une partie de la Terre le 11 août 2018 sera différente, puisqu’elle sera partielle. Lors de l’éclipse, y compris au moment de son apogée, la Lune laissera une partie du Soleil visible. Les observateurs qui verront l’éclipse ne se retrouveront donc pas dans la pénombre.
Pour pouvoir observer une éclipse lunaire, il faut que notre satellite soit dans la phase de la nouvelle lune : il s’agit du moment où la Lune se trouve entre la Terre et le Soleil. Il faut aussi que la Lune soit suffisamment proche du plan de l’écliptique, c’est à dire sur la trajectoire annuelle du Soleil, tel que nous le voyons sur la Terre. L’éclipse sera partielle car l’alignement du Soleil et de la Lune ne permettra d’observer un recouvrement total à aucun endroit de la Terre.
Parler d’éclipse solaire est impropre
D’ailleurs, sachez pour finir que parler d’ « éclipse solaire » est considéré comme impropre : lorsque la Lune passe devant le Soleil, elle ne l’éclipse pas, elle l’occulte. On parle d’éclipse quand un objet passe dans l’ombre d’un autre, comme ce fut le cas avec la dernière éclipse lunaire.
Pour désigner une éclipse solaire, il faudrait donc parler davantage d’une « occultation solaire » puisque c’est le phénomène observé depuis la Terre. Vu de l’espace, nous verrions une éclipse de Terre, puisque l’ombre de la Lune est projetée sur notre planète.
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