Aller sur Mars, c’est bien. Survivre et savoir quoi faire sur place, c’est mieux. SpaceX s’est de toute évidence rendu compte que sa réflexion ne doit pas se limiter à la question du transport. Il lui faut aussi penser à l’établissement d’une base sûre et à la façon de la faire correctement tourner, en profitant si possible de l’environnement immédiat, en plus des ravitaillements qu’il faudra faire régulièrement.
Signe de cette prise de conscience, Ars Technica a eu vent d’un atelier confidentiel sur ce sujet. Organisé cette semaine par SpaceX, l’évènement rassemble selon nos confrères une soixantaine de scientifiques et d’ingénieurs venant de différents horizons : de l’industrie, du monde universitaire et du gouvernement, dont, bien sûr, des cadres de la NASA s’occupant des programmes martiens.
L’atelier, qui dure deux jours à l’université du Colorado à Boulder, doit être l’occasion de se pencher sur la façon d’établir et de maintenir une activité humaine sur Mars, avec un degré suffisant de sécurité pour les personnes s’y trouvant. Il doit aussi permettre à SpaceX de tenir son auditoire au courant de ses avancées, avec le Big Falcon Rocket, le moteur-fusée Raptor, le réservoir ou encore la navette de transport.
C’est en 2016 que SpaceX a commencé à communiquer avec insistance sur son objectif martien. En février de cette année, Elon Musk a dit qu’il comptait envoyer une première mission humaine sur la planète rouge avant 2025 (malgré le risque élevé de mortalité pour les premiers aventuriers), avant de préciser sa vision lors d’une conférence sur le voyage vers Mars organisée au mois de septembre.
En 2017 toutefois, le groupe a dû revoir son calendrier et ses prétentions, à la fois pour des raisons d’organisation et de priorisation des programmes mais aussi face à certaines difficultés techniques. Cela ne l’a toutefois pas empêché de parler des sites potentiels pour atterrir (l’un d’eux pourrait accueillir la colonie « Mars Base Alpha ») et de participer à une autre conférence sur Mars.
À en croire des témoignages recueillis par Ars Technica, l’atelier de SpaceX a suscité un certain enthousiasme chez les participants parce que la société fait preuve d’un fort allant (ce printemps, l’entreprise spécialisée dans les activités aérospatiales réaffirmait son attention d’atteindre Mars d’ici dix ans), là où la NASA, qui cherche aussi à rallier la planète rouge, a parfois mis ce projet entre parenthèses.
« SpaceX espère s’engager plus profondément avec la NASA et la communauté scientifique », écrivent ainsi nos confrères, en particulier auprès des scientifiques « qui étudient ces questions en profondeur depuis des décennies, mais qui sont régulièrement frustrés par l’absence de progrès de l’agence spatiale concernant le transport de gens sur Mars ».
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