Ce n’est pas parce que Stratolaunch n’a pas encore effectué son baptême de l’air que ses dirigeants doivent s’empêcher de penser à la suite des évènements. Ainsi, alors que le tout premier vol de l’avion porte-fusée se fait attendre (il est censé avoir lieu cet été mais l’immense aéronef n’a pour le moment réalisé que des manœuvres au sol), la société a donné un aperçu de son moyen-terme.
Dans un billet de blog publié le 20 août, l’entreprise américaine fondée en 2011 par Paul Allen, le cofondateur de Microsoft, déclare vouloir se doter d’une gamme complète de véhicules spatiaux, afin de répondre à différents besoins pour l’industrie aérospatiale : ces engins, au nombre de quatre, seraient lancés par l’avion Stratolaunch, alors en vol à haute altitude.
D’abord un lanceur léger…
Les quatre appareils constituent une gamme complète de ce que peut proposer une société exploitant des systèmes de lancement spatiaux : il y a d’abord la lanceur léger Pegasus, qui n’est pas pas construit par Stratolaunch, mais par Orbital ATK, une société américaine achetée en septembre 2017 par Northrop Grumman pour 7,8 milliards de dollars.
« Avec plus de 35 lancements réussis, Pegasus fournit un accès fiable à l’orbite », déclare Stratolaunch, qui estime pouvoir en déployer jusqu’à trois en même temps. Chaque lanceur est capable de transporter une charge utile de 370 kg (en prenant le cas d’une mise en orbite circulaire à 400 km d’altitude). Le Pegasus a déjà servi en conditions réelles, il ne reste plus qu’à l’intégrer et la tester avec l’avion.
Il est à noter que Pegasus a déjà été lancé depuis un avion en vol.
…puis des engins plus massifs
Les deux véhicules suivants seraient un lanceur intermédiaire et un lanceur intermédiaire-lourd, capables de transporter respectivement 3,4 tonnes et 6 tonnes en charge utile. Le lanceur lourd serait basiquement composé de trois versions adaptées du lanceur intermédiaire : une partie centrale sur laquelle on greffe deux boosters latéraux pour développer une poussée plus importante.
Enfin, le dernier engin serait une navette spatiale : destinée à transporter des charges intermédiaires ou un équipage, elle serait « entièrement réutilisable » et serait dotée de « capacités avancées en orbite et pour le retour de fret » Il est d’abord prévu de fabriquer la version optimisée pour le transport de matériel avant de passer à l’étape d’après, plus sensible et plus complexe, du transport d’astronautes.
Les différents véhicules que compte mettre en oeuvre Stratolaunch sont évidemment à des stades de développement différents : pour Pegasus, celui-ci fonctionne déjà : la firme prévoit de commencer à s’en servir en 2020. Pour le lanceur intermédiaire, Stratolaunch évoque l’année 2022 pour le début de l’exploitation. Quant aux deux autres, ils sont au stade du développement précoce et de l’étude de conception
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