Le navire Maersk Launcher a quitté la baie de San Francisco avec un ambitieux projet : nettoyer les océans de ses nombreux déchets plastiques. Le 8 septembre 2018, la fondation néerlandaise Ocean Cleanup a officiellement lancé son projet destiné à lutter contre l’accumulation de ces matières dans l’eau qui recouvre notre planète bleue.
Ocean Cleanup a mis à la mer son bateau dont la fabrication a coûté, selon les informations du New York Times, la somme de 20 millions de dollars. L’ONG a l’intention de ramasser au moins 68 000 kg de déchets plastiques à l’aide du dispositif tiré par le navire (68 tonnes). « System 001 », une sorte de piège géant de 600 mètres de longueur, doit permettre de recueillir le plastique qui flotte à la surface des eaux que fendra le bateau. Ces déchets seront ensuite recyclés.
Cap sur la soupe plastique
Il a fallu cinq ans de recherches et de tests à Ocean Cleanup pour entamer cette vaste entreprise de nettoyage des océans. « Le dispositif est maintenant en route vers son prochain arrêt pour un test intermédiaire, à 250-350 miles marins [ndlr : soit 460-650 km] au large, pour deux semaines avant de reprendre son voyage vers le Vortex de déchets du Pacifique nord, à 1 200 miles marins [ndlr : 2 200 km] au large, pour commencer le nettoyage », a expliqué l’organisation sur son site le 9 septembre.
Ocean Cleanup fait ici référence à la zone du Pacifique nord, aussi connue sous le nom de « continent de plastique » ou de « soupe plastique » : un endroit où des tonnes de déchets s’accumulent à la surface de l’eau ou dans ses profondeurs, piégés par les courants. On y compte aujourd’hui au moins 87 000 tonnes de polymères. Cette pollution maritime est telle que même en mesurer l’ampleur exige de déployer d’importants moyens.
Après 3 à 5 jours de navigation, le navire atteindra la zone de test où son System 001 doit devenir opérationnel. Si les essais se passent comme prévus pendant deux semaines, le Maersk Launcher se déplacera jusqu’au continent de plastique, qu’il devrait atteindre à la mi-octobre, selon le calendrier évoqué par Boyan Slat (le fondateur de Ocean Cleanup).
Le projet d’Ocean Cleanup essuie cependant quelques critiques : outre le fait que le dispositif ne s’attaquerait pas aux causes du problème, il lui est surtout reproché de mettre en danger la faune et la flore marine. Le piège tiré par le navire risquerait de les ramasser, sans faire de distinction avec les déchets plastiques.
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