C’était un engagement qu’avait pris Google lors du sommet de l’attractivité « Choose France » : ouvrir à Paris un centre de recherche fondamentale dédiée à l’intelligence artificielle (IA), avec comme objectifs des travaux allant de la vision par ordinateur à la santé, en passant par l’environnement et l’art. Huit mois après, promesse tenue : le nouveau centre a été inauguré le 18 septembre.
Avec cette nouvelle installation, Google France disposera d’un vivier scientifique fort de 200 ingénieurs. Plus précisément, ce sont en fait 80 recrutements qui ont été planifiés, puisque l’entreprise comptait déjà dans ses rangs 120 personnes pour sa recherche. Il est à noter que DeepMind, la filiale de Google dans l’IA, s’installe aussi dans l’Hexagone, avec une quinzaine de chercheurs.
Sans surprise, l’inauguration de ce centre a rassemblé plusieurs pontes de Google, comme Sébastien Missoffe, le directeur général de Google France, et Jeffrey Dean, vice-président senior chez Google, responsable des sujets relatifs à l’intelligence artificielle, mais aussi cofondateur de Google Brain . « La France va être un des centres de recherche cruciaux pour Google en matière d’intelligence artificielle », a-t-il affirmé.
Ce n’est pas simplement de la flatterie : la France est reconnue pour être une terre d’excellence dans le domaine des mathématiques de haut niveau — et cette discipline est incontournable dans l’intelligence artificielle, dont le développement repose sur des algorithmes toujours plus complexes. La médaille Fields est d’ailleurs régulièrement décernée à des mathématiciens français et au classement général, la France n’est devancée par les États-Unis que d’une médaille.
Quant à Sundar Pichai, s’il n’a pas fait le déplacement à Paris pour assister au lancement officiel de cette nouvelle structure (il était toutefois présent lors de l’évènement organisé en janvier par Emmanuel Macron, à Versailles, avec des dizaines d’autres grands patrons venus du monde entier), le PDG de Google a écrit sur Twitter être « ravi de travailler avec la communauté scientifique française sur la recherche en IA ».
Porosité
Ce centre entend en effet travailler aux côtés de l’écosystème de recherche hexagonal. La présence de Bruno Sportisse, le PDG de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) en témoigne : « il est clé pour notre dynamique de recherche de travailler avec Google. Et cette collaboration est de longue date. Je suis impressionné par le caractère ouvert de la recherche de Google ».
Cette porosité a d’ailleurs été soulignée par Google en présentant quelques-uns de ses recrutements : Cordelia Schmid, qui est une grande spécialiste de la vision par ordinateur, travaille aussi à l’Inria. Jean-Philippe Vert, un expert en apprentissage automatique et bio-informatique, est aussi professeur à Mines ParisTech. Quant à Olivier Pietquin, qui travaille sur l’apprentissage par renforcement, il enseigne à Polytechnique.
Plusieurs politiques ont également fait le déplacement, à commencer par Delphine Gény-Stephann, qui est Secrétaire d’État auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances. « L’implantation du centre de recherche en IA de Google est un signal fort de l’attractivité de la France dans un secteur de recherche technologique de pointe », a-t-elle déclaré.
Plusieurs députés de la majorité présidentielle étaient aussi de la partie, comme Cédric Villani, Denis Masséglia et Éric Bothorel.
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