Cela fait bientôt 10 ans que Hubble, en orbite depuis fin avril 1990, n’a plus eu droit à la maintenance de ses équipements. Et cela se ressent : depuis que les États-Unis ont retiré du service leurs navettes spatiales, en 2011, il n’est plus possible d’intervenir sur le télescope spatial. Celui-ci est donc confronté à une dégradation progressive de ses composants, malgré toutes les redondances prévues.
La dernière défaillance en date a été annoncée par la Nasa le 8 octobre 2018 et porte sur la capacité du télescope à contrôler son orientation. Sur les trois gyroscopes qui étaient encore fonctionnels (et sur les six dont Hubble était doté au départ), l’un d’eux a défailli. Cet incident était toutefois attendu par les équipes au sol, deux autres gyroscopes du même type ayant connu des déboires similaires.
Un seul gyroscope pourrait suffire
D’après la Nasa, Hubble reste capable de se débrouiller même dans une situation très dégradée, c’est-à-dire avec un seul gyroscope encore en état de marche. Toutefois, au quotidien, trois gyroscopes étaient sollicités en même temps pour une efficacité maximale. Les six gyroscopes ont été remplacés en 2009, lors de la dernière mission d’entretien menée par les astronautes américains.
Cela étant, même si un seul gyroscope peut faire l’affaire, et que Hubble en dispose encore deux qui sont opérationnels, la Nasa explique que le télescope a basculé sur un mode sans échec le 5 octobre. Pour l’heure, les équipes cherchent à déterminer les raisons de cette panne, et effectuent des analyses et des tests, afin de savoir quelles sont les options qui s’offrent à elles pour, le cas échéant, le remettre en marche.
La relève arrive (enfin)
« Si le bilan [de ces vérifications] indique que le gyroscope n’est pas utilisable, Hubble reprendra les opérations scientifiques dans un mode gyroscope réduit, déjà défini qui utilise un seul gyroscope. Bien que le mode à gyroscope réduite offre moins de couverture du ciel à un moment donné, son impact sur l’ensemble des capacités scientifiques est relativement limité », commente l’agence.
Autrement dit, la Nasa est loin de devenir aveugle même si Hubble est en difficulté ; d’abord parce que le télescope spatial reste fonctionnel, ensuite parce que l’agence dispose d’autres atouts dans sa manche, même si leur rôle n’est pas similaire (à l’image de TESS). Reste que l’incident révèle qu’il est plus que temps pour la Nasa de renouveler ses capacités. Heureusement, c’est prévu, mais pas dans l’immédiat.
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