C’est un incident, heureusement sans gravité, qui vient rappeler à tout le monde que l’accès à l’espace n’est jamais une chose aisée. Même lorsqu’il s’agit d’une mission a priori classique, réalisée des dizaines de fois depuis presque vingt ans. Ce jeudi 11 octobre, contrairement à ce qui était prévu au programme, la mission Soyouz MS-10 n’a pas pu rejoindre la Station spatiale internationale.
Le lanceur, qui décollait du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, a rencontré en effet un problème au niveau de son moteur, obligeant la capsule accueillant à bord deux astronautes (le Russe Alekseï Ovtchinine et l’Américain Nick Hague) à un retour précipité sur Terre, selon une trajectoire dite balistique. Selon les toutes dernières informations de la Nasa, les deux hommes sont vivants et en bonne santé.
Les secours sont déployés
Une heureuse nouvelle, car les deux astronautes étaient littéralement assis sur des dizaines de tonnes de carburant et qu’une défaillance plus grave aurait pu, par exemple, transformer la fusée en une gigantesque boule de feu. Cependant, il apparaît pour l’heure qu’il s’agissait d’un problème de poussée, empêchant le véhicule spatial de prendre une vitesse adéquate.
« Les équipes de recherche et de sauvetage signalent qu’elles sont en contact avec l’équipage Soyouz, qui rapporte être saine et sauve. Les équipes sont en route vers le site d’atterrissage », écrit l’agence spatiale américaine, qui suit de très près la situation avec son homologue russe, Roscosmos. À midi, la Nasa indique que les secours sont déployés sur zone.
Une enquête est mise en place
Une demi-heure plus tôt, la capsule Soyouz atterrissait au Kazakhstan, freinée grâce au déploiement d’un parachute géant. Un atterrissage qui a toutefois dû fortement secouer les deux hommes, la Nasa indiquant que l’engin est revenu sur Terre avec « un angle d’atterrissage plus aigu que la normale ».
D’ores et déjà, Roscosmos indique être en train de former une commission d’État pour enquêter sur l’incident du lancement de Soyouz.
Pour l’heure, aucun nouveau décollage vers la Station spatiale internationale, qui orbite autour de la Terre à 400 kilomètres d’altitude, n’est prévu. Trois personnes sont actuellement à bord : l’Allemand, Alexander Gerst, l’Américaine Serena Auñón-Chancellor et le Russe Sergueï Prokopyev. Les opérations de ravitaillement ne sont pas en péril, car elles sont assurées par d’autres canaux.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !