La couche d’ozone est en train de se reformer lentement. Les Nations unies ont fait ce constat encourageant dans un rapport publié le 5 novembre 2018. Tous les 4 ans, l’organisation publie un document évaluant l’appauvrissement de cette partie de la stratosphère, dont l’épaisseur tend à diminuer à cause de la pollution.
« L’ozone dans certaines parties de la stratosphère s’est reconstituée à un taux de 1 à 3 % depuis 2000, et aux taux projetés, l’ozone de l’hémisphère nord et des latitudes moyennes devrait cicatriser complètement d’ici 2030, suivi de l’hémisphère sud dans les années 2050 puis des régions polaires en 2060 », annoncent les Nations Unies dans un communiqué.
Grâce à la suppression de gaz fluorés
Les pays signataires du protocole de Montréal, un accord international en vigueur depuis 1989, se sont engagés à supprimer l’utilisation de substances qui nuisent à la couche d’ozone. Le début de sa cicatrisation semble montrer que cet accord « continue de réduire efficacement l’abondance des substances qui appauvrissent la couche d’ozone dans l’atmosphère. »
Le partenariat a permis de supprimer définitivement l’utilisation des chlorofluocarbures, abrégés en CFC. Ces gaz contribuent à deux phénomènes, à savoir l’appauvrissement de l’ozone dans la stratosphère et l’élargissement du trou dans la couche d’ozone.
Les CFC émis par les activités humaines — ils étaient utilisés dans des aérosols ou des systèmes de refroidissement — peuvent rester dans l’atmosphère entre 20 et 100 ans : dans la stratosphère, leur rencontre avec les rayons ultraviolets entraine une réaction chimique responsable de la destruction de l’ozone.
La couche d’ozone n’est pas le seul élément qui semble bénéficier du protocole de Montréal : le rapport mentionne aussi que le partenariat a « permis d’éviter une élévation globale du niveau de la mer d’au moins plusieurs centimètres. »
Comment expliquer la relative efficacité du protocole de Montréal, à l’heure où l’on s’interroge sur la faisabilité de l’accord de Paris sur le climat décidé en 2015 ? Selon Erik Solheim, le directeur exécutif d’ONU Environnement, cet accord multilatéral fonctionne grâce à un « judicieux mélange de sources scientifiques reconnues et d’actions collaboratives qui définissent le protocole depuis plus de 30 ans. »
D’autres gaz à éliminer
En 2019, le protocole de Montréal doit être renforcé par l’entrée en vigueur de l’accord de Kigali, qui a été signé en 2016 pour en finir avec l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), des gaz présents dans les fluides frigorigènes et des systèmes de réfrigération.
L’étonnante efficacité de cet accord ne masque pas l’urgence de la situation : le réchauffement climatique fait déjà pousser des plantes dans l’Arctique et menace la survie de l’humanité.
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