Autodesk et le Jet Propulsion laboratory de la NASA ont travaillé ensemble sur un nouveau concept d’atterrisseur, dévoilé ce 13 novembre 2018 à Las Vegas. Cette expérience est réalisée avec l’objectif de se poser sur des astres lointains, comme les lunes de Jupiter. Le vaisseau spatial épouse la forme d’une araignée — enfin, avec seulement 4 pattes –, et est 35 % plus léger que les atterrisseurs de base de la NASA. Ce module-ci n’ira pas dans l’espace, mais offre des pistes de développement à l’agence spatiale.
Le module araignée mesure un peu moins de 2,30 mètres de large et d’un mètre de hauteur. Il se divise en trois pièces : une structure interne où seraient embarqués les instruments de mesure, un châssis en aluminium, et quatre « pattes ». Les pièces en aluminium sont issues d’une impression 3D.
Une équipe mixte de 5 ingénieurs d’Autodesk et de 5 ingénieurs de la NASA a travaillé sur le concept, développé en un an et demi. La forme du module a été élaborée par generative design. Cette technologie s’appuie sur des intelligences artificielles pour explorer différentes solutions, à partir de certaines données et contraintes fournies par le développeur.
Réduire le poids, une des clés de l’exploration spatiale
Le module pèse environ 80 kilos, soit 35 % de moins que les atterisseurs similaires de la NASA. Et en plus, l’araignée peut accueillir en son sein jusqu’à 113 kilos de matériel scientifique, d’après Autodesk. À titre de comparaison, InSight, en mission sur mars, et plus gros, pèse 350 kilos
Le poids des véhicules est un paramètre clé pour les agences spatiales. Plus le véhicule est lourd, plus il coûte cher à lancer, et plus la quantité de matériel scientifique embarquée sera réduite. Toute perte de poids peut donc permettre à la fois de diminuer le coût des missions et d’augmenter son potentiel de récolte de données.
À l’origine, Autodesk avait proposé un concept de module 10 % plus léger, mais ça ne suffisait pas à la NASA. « Si nous pouvions livrer des outils logiciels qui leur permettrait d’améliorer les performances de 30 % ou plus, alors nous avions leur attention. » précise Marc Davis, directeur de la recherche industrielle d’Autodesk.
Vu les sommes en jeu, la NASA ne peut se permettre de changer radicalement ces modules d’un vol à l’autre. Mais les pistes de développement ouverts par le module-araignée devrait se retranscrire en changements progressifs. De son côté, Autodesk espère poursuivre leur partenariat autour du generative design.
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