Cartographier les 100 000 milliards de cellules du corps humain : c’est le projet porté par un groupe de scientifiques internationaux depuis plus de 2 ans. À la manière de Google Maps, leur « Human Cell Atlas » doit servir à recenser les 300 sortes de cellules que notre organisme contient, en tenant compte de leur localisation, a relevé New Scientist le 21 novembre 2018.
« À la place des éléments géographiques, comme les continents, les pays, les villes, les rues et les maisons, les cartes du corps humain de l’atlas zoomeront sur les caractéristiques moléculaires et organisationnelles des organes, des tissus et des cellules », a expliqué le consortium à l’origine du projet dans un livre blanc le 18 octobre.
La carte d’identité des cellules
L’idée de ce vertigineux inventaire du corps humain est née en octobre 2016 à Londres lorsqu’un groupe de scientifiques a estimé que nous aurions besoin d’une « carte d’identité unique pour chaque type de cellule » du corps humain. C’est ainsi qu’ils ont proposé de concevoir une carte en 3 dimensions, qui permettrait de lister toutes les cellules d’un organisme classique.
Grâce à ce futur outil, les scientifiques pensent que nous pourrions plus facilement étudier les liens qu’entretiennent les différentes cellules dans ce vaste réseau qui forme l’organisme. L’objectif serait aussi de mieux « identifier quels gènes associés à des maladies sont actifs dans nos corps » et quels sont « les mécanismes de régulation qui produisent les différents types de cellules. »
Dans leur livre blanc, les chercheurs ont déjà listé les différents systèmes biologiques que cet atlas géant regrouperait. On y trouve par exemple le système nerveux, le système immunitaire, les reins, le système respiratoire ou la peau. L’ensemble a vocation a être écrit de façon à ce que chacun puisse s’en servir comme d’une « base pour comprendre les processus biologiques humains fondamentaux. »
Comprendre les processus biologiques humains
Les scientifiques se lancent désormais dans la première phase de leur projet, lors de laquelle ils comptent réunir des biologistes, des médecins ainsi que des analystes de données ou des ingénieurs logiciels, pour entamer cette immense cartographie du corps.
Une plateforme en open source devrait voir le jour, afin de coordonner l’ensemble des données recueillies sur les cellules par des centaines de laboratoires dans le monde. Les scientifiques intéressés par le projet peuvent dès à présent se faire connaître sur le site de Human Cell Atlas.
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