Les cafards ne sont pas seuls dans leur lutte contre la zombification par les guêpes. L’araignée Anelosimus eximius doit se défendre contre l’attaque macabre d’une nouvelle espèce découverte par des zoologistes de l’université de la Colombie-Britannique (Canada).
Le 27 novembre 2018, l’université a raconté comment les chercheurs ont identifié ces guêpes prédatrices d’araignées. Ils ont décrit dans une étude publiée le 4 novembre comment ce parasitoïde, qui appartient à la famille des Zatypota, n’hésite pas à faire de certaines araignées de véritables esclaves pour assurer sa propre descendance.
Des araignées déboussolées
Les chercheurs ont commencé à se poser des questions alors qu’ils étudiaient le comportements de ces araignées vivant en Équateur. Les Anelosimus eximius sont des espèces sociales, qui cohabitent et partagent diverses tâches comme la recherche de nourriture et la surveillance de la progéniture. Les zoologistes se sont étonnés de découvrir que certains spécimens, infectés par d’étranges larves, s’éloignaient de la colonie pour tisser des toiles.
En observant ces araignées déboussolées, ils ont découvert qu’elles travaillaient en fait pour leur nouvel hôte. Ces toiles « servent de protection à la petite guêpe jusqu’à ce qu’elle termine son développement », expliquent les scientifiques.
Leur toile assure le développement des larves
Une fois que l’araignée zombifiée a terminé de tisser sa toile, elle reste au centre en attendant la fin de sa destinée tragique : certaines larves n’hésitent pas à tuer l’arachnide pour se nourrir. Moins de 24 heures après, la larve finit par s’enrouler dans un cocon suspendu à la toile, dans lequel elle opère sa transformation en guêpe pendant 11 jours.
Une zombification complexe
Ce n’est pas la première fois que des guêpes parasitoïdes sont observées en train de jeter leur dévolu sur des araignées. Néanmoins, cette nouvelle espèce de Zatypota parvient à manipuler son hôte avec une complexité encore jamais vue.
« Cette guêpe cible non seulement un espèce d’araignée sociale, mais elle réussit à lui faire quitter sa colonie, ce qu’elle fait rarement », précise Philippe Fernandez-Fournier, l’un des auteurs de l’étude.
Si les scientifiques ont observé que des guêpes se trouvaient à proximité des colonies d’araignées, ils n’ont pas encore réussi le moment précis où elles parviennent à déposer leurs larves sur les futurs zombies.
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