Vous avez l’impression que votre cerveau perd le contrôle lorsque vous apercevez un animal trop mignon ? Deux chercheuses de l’université de Californie (Riverside) ont présenté le 4 décembre leur étude sur le phénomène de la « cute agression » (que l’on peut tenter de traduire en « agressivité mignonne ») et ses mécanismes dans le cerveau.
Dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience, Katherine Stravropoulos, professeure adjointe à l’UC Riverside et psychologue clinicienne, et l’étudiante en doctorat Laura Alba se sont penchées sur ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous exprimons des émotions disproportionnées pour des animaux ou bébés.
En 2015, une étude menée par des membres de l’université de Yale avait déjà mis en évidence que nous pouvons exprimer des émotions paradoxales face à une stimulation « mignonne » : une envie de protéger, mais aussi une forme d’agressivité.
Un trop-plein d’émotions
Comment expliquer cette étrange envie de se jeter avec agressivité sur une créature que l’on trouve adorable ? D’après l’activité neuronale qu’elles ont pu observer au cours de leurs travaux, les chercheuses assurent que plusieurs systèmes du cerveau sont stimulés.
« Le système de récompense est impliqué dans les expériences d’agressivité mignonne des gens », explique Katherine Stravropoulos dans un communiqué de l’UC Riverside. Les chercheuses expliquent aussi que plus un animal ou un bébé nous semble mignon, plus nous avons la sensation de nous laisser déborder par cette émotion.
Le système de récompense est impliqué
Autrement dit : si vous avez l’impression qu’un chiot ou un chaton est trop mignon pour vous, le phénomène de l’ « agressivité mignonne » semble se produire. Cette réponse de notre cerveau serait un moyen de « nous ramener à la vie » face aux sentiments qui nous submergent.
Un mécanisme de modération
« Une agression mignonne peut servir de mécanisme de modération qui nous permet de prendre soin de quelque chose que nous pourrions d’abord percevoir comme extrêmement mignon », résume Katherine Stravropoulos.
Pour parvenir à cette conclusion, Katherine Stravropoulos et Laura Alba ont demandé à 54 volontaires âgés de 18 à 40 ans de porter des couvre-chefs équipés d’électrodes. Grâce à la technique de l’électroencéphalographie, les scientifiques ont enregistré l’activité électrique du cerveau des participants, avant, pendant et après leur avoir montré une série d’images.
Sur quels critères ont été évaluées les images ?
Les 32 visuels étaient répartis en 4 catégories différentes : 2 consacrées aux bébés et 2 autres aux animaux. Dans chacun de ces thèmes, les chercheuses ont séparé les clichés qu’elles jugeaient les plus mignons et moins mignons. Ces images ne figurent cependant pas dans leur étude complète, ce qui ne permet pas de savoir comment leur niveau de « mignonnerie » a été évalué par les chercheuses.
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