C’est une pluie d’étoiles filantes tout aussi régulière et abondante que les célèbres Perséides en été : les Géminides font leur apparition dans le ciel de décembre. Elles sont généralement actives du 4 au 17 décembre, avec un pic d’activité en milieu de mois.
D’où vient cet essaim ? Où et quand sera-t-il visible dans le ciel ? Comment le repérer ? Voici les réponses à ces questions.
Comment les observer ?
Cette pluie d’étoiles filantes est bien visible depuis l’hémisphère nord de la Terre, puis moins nettement en descendant vers l’hémisphère sud. En 2023, les Géminides culminent dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 décembre. Dans des conditions idéales, on peut espérer voir de 100 à 150 météores par heure.
Habituellement, « la principale difficulté d’observation des Géminides vient de la météo », selon les indications de Jean-Luc Dauvergne de l’Association Française d’Astronomie. Les basses températures et le risque de pluie, plus fréquents en décembre, peuvent compromettre l’observation.
En décembre 2023, l’observation des Géminides ne devrait pas être trop perturbée par la Lune. « Dans les zones rurales, on peut observer plus d’un météore par minute cette année, la lumière de la Lune n’interférant que très peu », annonce la Nasa. Les Géminides ont une jolie particularité : leur couleur verte. La couleur des étoiles filantes dépend de leur composition chimique. La teinte verte est généralement produite par la présence d’oxygène, de magnésium et de nickel.
Rappelons que « l’orbite des Géminides est extrêmement stable (sur 10 000 ans au moins) et la Terre entre donc dans le nuage de météoroïdes tous les ans », comme l’indiquait l’IMCCE (l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides) en 2021. Comme d’habitude avec les étoiles filantes, le radiant des Géminides (le point de la sphère céleste d’où l’essaim semble émerger) est un repère pour les observer, mais vous pouvez espérer voir des étoiles filantes à d’autres endroits dans le ciel.
Les Géminides semblent provenir de la constellation des Gémeaux. Elle se repère grâce à une autre constellation bien connue : la Grande Ourse. Avec cette « grande casserole », il est possible de trouver Castor et Pollux, les deux étoiles « jumelles » de la constellation. Il faut regarder la distance entre les étoiles Megrez et Mérak dans la Grande Ourse. Si l’on pouvait tracer une ligne imaginaire entre ces deux étoiles, qui continuerait du côté opposé au manche de la casserole, elle mènerait tout droit vers Castor, une étoile à la teinte orangée. Pollux se trouve juste en dessous.
Les Géminides évoluent à une vitesse de 35 km par seconde, selon la Nasa. Les météores observés peuvent donner l’impression de se déplacer vers l’étoile Castor, peu importe l’endroit où elles apparaissent. Au fur et à mesure que la nuit avance, les étoiles filantes deviennent plus rapides et courtes. Pourquoi ? La Terre se déplace pendant la nuit : elle se tourne vers la constellation des Gémeaux et les météores arrivent plus directement vers l’atmosphère terrestre. En réalité, les météores des Géminides arrivent tous à la même vitesse : c’est notre perception qui déforme cette réalité.
D’où viennent les Géminides ?
L’origine des Géminides semble provenir de l’astéroïde Phaéton, dont l’étrange couleur bleue passionne les scientifiques. Son nom n’est pas un hasard : il est baptisé comme le fils du dieu du soleil Hélios (dans la mythologie grecque) en raison de son orbite proche du Soleil.
Observée depuis plus de 30 ans, l’orbite de Phaéton commence à être bien connue des humains (on l’estime aujourd’hui avec une marge d’erreur de 40 km). Peu après la découverte de l’astéroïde en 1983, le lien avec la pluie annuelle des Géminides, observée depuis 1861, a été établi.
Phaéton est un astéroïde Apollon, ce qui signifie que sa trajectoire coupe l’orbite de la Terre. Comme l’explique l’International Meteor Organization (IMO), le comportement de Phaéton semble parfois plus proche de celui d’une comète : il « éjecte de la poussière en se rapprochant du Soleil. » Si nous pouvons observer l’essaim de météores que Phaéton laisse dans son sillage aux alentours du 14 décembre, c’est parce que la Terre est alors proche de l’orbite de l’astéroïde.
Autre fait notable : l’activité de l’astéroïde est asymétrique. Cela signifie que nous observons son activité croitre lentement jusqu’au 14 décembre, avant qu’elle ne chute plus rapidement ensuite. Autrement dit, il vaut mieux tenter d’observer les Géminides la nuit du 14 décembre et les précédentes, plutôt que les suivantes.
Vous avez désormais toutes les clés en main pour voir les Géminides en décembre. Bonne observation !
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