Cove Manila, une discothèque de Parañaque (Philippines) avait prévu un lancer de 130 000 ballons pour célébrer le passage à la nouvelle année. Face à la campagne menée par le réseau Ecological Waste Coalition, l’établissement a annoncé que son événement était annulé le 30 décembre 2018.
Un jour plus tôt, Aileen Lucero, membre d’Ecological Waste Coalition, avait adressé une lettre à la discothèque où il exprimait son inquiétude : les ballons lancés pour « réjouir 3 000 invités privilégiés » risquaient ensuite de finir leur vie dans la nature, alors que « plus de 40 000 tonnes » de déchets sont déjà générées par les Philippines chaque jour.
Entrer dans le livre des records
C’est une lettre du Département de l’environnement et des ressources naturelles, une agence publique des Philippines, qui a finalement motivé la décision de la discothèque. Dans une publication sur Facebook, l’établissement écrit cependant que son lancer de ballons « ne nuit pas à l’environnement » comme l’assurent Ecological Waste Coalition et le gouvernement philippin.
Comme l’explique Quartz, la discothèque espérait probablement rentrer dans le Livre Guiness des records avec ce lancer de ballons. Greenpeace s’est jointe aux critiques adressées à Cove Manila, estimant sur Twitter que lancer une telle quantité de ballons était une « entreprise arrogante et insensée. »
Une pétition a recueilli presque 72 000 signatures
Une pétition lancée par l’organisation The Climate Reality Project pour empêcher le lancer de ballons a recueilli un peu moins de 72 000 signatures.
Le document rappelle que, lorsque ces ballons ne sont pas recyclés, ils polluent la faune et la flore. « Les Philippines se classent au 3e rang mondial du déversement des déchets dans les océans. N’en ajoutons pas plus », ont noté les auteurs du texte, évoquant des alternatives plus écologiques aux ballons en latex.
Latex biodégradable… et des produits chimiques ?
La discothèque s’était défendue en avançant l’argument que les ballons utilisés étaient en latex biodégradable, ce qui les rendaient moins nocifs que des ballons en plastique (de type polyester). Cependant, comme le note Balloons Blow, le latex n’est pas nécessairement gage de bonnes pratiques : si des produits chimiques sont ajoutés au ballon, il n’a plus rien de biodégradable.
Une fois semés dans la nature, les ballons peuvent aussi être repérés par des animaux qui les confondent avec de la nourriture. Les écosystèmes marins sont notamment menacés par ces déchets, car ils les consomment — comme les pailles en plastique, par exemple.
Les 130 000 ballons de Cove Manila ne devraient pas s’ajouter à l’immense « soupe de plastique » qui pollue déjà les océans.
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