Les visiteurs du Grand Canyon ont été exposés à des radiations pendant 18 années. Le 19 février 2019, le journal The Arizona Republic a dévoilé que de l’uranium était présent dans trois pots de peinture entreposés au sein du musée du parc national du Grand Canyon.
Les touristes et les employés du musée ont été exposés à ce métal lourd radioactif entre les années 2000 et 2018. Les autorités fédérales ont eu connaissance de la présence de ces pots et les ont retirés le 18 juin 2018. Cependant, les personnes travaillant sur place et les visiteurs (entre 800 et 1 000 par an) n’ont pas été mis au courant qu’ils avaient pu être exposés à des radiations.
Il a fallu attendre le 4 février pour qu’Elston Stephenson, responsable de la sécurité au parc national du Grand Canyon, adresse une lettre aux employés des lieux pour les avertir du potentiel danger auprès duquel ils ont travaillé. Il y explique que le manque de communication vient d’une « défaillance de la haute hiérarchie ».
Le rayonnement dépasse les limites de sécurité
Il ajoute que « les lectures de rayonnement, à première vue, dépassent les limites de sécurité de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis ». Cette autorité de sureté nucléaire américaine a établi des règles de protection contre la radiation. Les personnes autorisées à exploiter de l’uranium ne doivent pas exposer le public à plus d’1 millisievert (mSv) par an. La règle est identique en France.
Que signifie cette mesure ? Le sievert, noté « Sv », permet « d’évaluer l’impact du rayonnement sur la matière vivante », comme l’explique l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN). C’est la « quantité de radioactivité absorbée par l’individu » qui prend en compte deux éléments : le rayonnement lui-même, ainsi que la sensibilité des différents organes du corps exposés à la radioactivité.
La situation qui s’est produite au Grand Canyon est peut-être moins dramatique que ce que l’on pourrait penser. La radioactivité des trois pots a été mesurée dans le minerais lui-même, et à l’endroit où il a été entreposé. En s’éloignant à 1 mètre 50 de cette zone, la radiation enregistrée est retombée à zéro.
« La probabilité que des personnes aient été exposées à des radiations sérieuses est faible », assure ainsi Kathryn Higlet, ingénierieure et spécialiste de la science nucléaire à l’université d’État de l’Oregon, interrogée par The Verge.
« Je n’y vois pas un risque pour la santé »
Cela n’empêche pas que les radiations émises par ces pots étaient très probablement anormales. « Je n’y vois pas un risque pour la santé. J’y vois des gens négligents qui ont fait des choses qu’ils n’auraient pas du faire », ajoute la spécialiste.
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