C’est un sans faute pour Arianespace. Dans la nuit du 27 au 28 février, l’entreprise a réussi à déployer les six premiers satellites de la constellation OneWeb, qui seront prochainement au moins 650 à graviter en orbite basse autour de la Terre. Le vol, réalisé par un lanceur de conception russe, le Soyouz, a duré environ 1h30.
Une fois à la bonne altitude, la séparation des satellites s’est déroulée en deux temps : il y a d’abord eu la libération de deux engins puis, quelques minutes plus tard, des quatre autres. Arianespace doit s’occuper de 21 lancements pour le compte de OneWeb. Mais il y a aussi des vols qui seront réalisés en Russie et au Kazakhstan.
Quelle est la mission ?
Connecter le monde avec des satellites, des drones ou des ballons stratosphériques ? C’est le rêve que poursuivent de nombreuses entreprises. OneWeb fait partie de ses rêveurs : la société américaine s’est associée à Airbus Defence & Space pour monter une coentreprise, OneWeb Satellites, pour déployer dans les années à venir une vaste constellation de satellites de télécommunications.
Le rêve de OneWeb a justement commencé à se réaliser avec l’envoi d’une première vague de six engins par un lanceur russe, le Soyouz, le tout sous la supervision d’Arianespace, le départ ayant eu lieu en Guyane. L’entreprise française doit encadrer 21 autres lancements de satellites OneWeb ; d’autres missions ont aussi été confiées à la Russie, avec des vols prévus à Baïkonour et Vostotchny.
Car OneWeb a besoin de beaucoup de satellites : il est prévu une constellation initiale de plus ou moins 650 satellites, avec la possibilité de la faire passer à 900 en fonction de l’état des besoins. OneWeb a en effet besoin de très nombreux points de connexion dans l’espace si la société veut couvrir toute la planète, 24 heures sur 24. L’ouverture du service est prévue en 2020 pour être pleinement opérationnel en 2021.
Plus spécifiquement, OneWeb souhaite délivrer un service à haut débit et faible latence pour des clients au profil varié : cela va du secteur aéronautique à celui de la navigation maritime, en passant par les établissements scolaires ne disposant pas encore d’un accès à Internet — ou qui n’est pas digne de ce nom — les communications d’urgence ou bien la réduction de la fracture numérique dans les régions isolées.
Ces six premiers satellites (réunis sous l’appellation OneWeb F6), ont tous été fabriqués en France, sur la chaîne de production toulousaine de la coentreprise. Chacun d’eux pèse un peu plus de 147 kg. Selon OneWeb, la constellation pourra fonctionner avec des terminaux ayant accès à des réseaux 3G, 4G et même 5G, ainsi qu’en Wi-Fi, aussi bien sur terre, dans les airs et sur les mers, via des relais adaptés.
Quand ?
Le décollage était prévu pour le mercredi 27 février 2019, à 22h37, heure de Paris. La fusée Soyouz a décollé depuis le centre spatial guyanais — il était 18h37 sur place — pour une mission qui a duré un peu plus d’une heure vingt, du décollage du lanceur jusqu’à la séparation des satellites. Ces derniers doivent désormais être positionnés sur une orbite terrestre basse, à environ 1 000 km d’altitude.
Comment suivre le lancement
Le lancement était retransmis sur le site officiel d’Arianespace. La séquence peut être revue sur sa chaîne YouTube, intégralement ou sous la forme d’un récapitulatif.
(mise à jour du sujet avec le bilan du vol VS21)
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.