Facebook a décidé de sévir contre les discours anti-vaccins. Dans un communiqué publié en ligne jeudi 7 mars, les équipes du réseau social expliquent comment elles comptent réduire la désinformation à ce sujet.
Réduire la visibilité de groupes et pages de désinformation
Monika Bickert, vice-présidente du service de gestion des politiques mondiales de Facebook, signe le communiqué. Elle écrit que l’entreprise cherche à réduire la quantité de fausses informations sur les vaccins. À l’inverse, elle souhaiterait proposer des informations de qualité et vérifiées. Pour ce faire, de nouvelles mesures vont être appliquées.
Le réseau social va d’abord s’attacher à réduire la visibilité des groupes et pages sur lesquelles de fausses informations circulent. Elles ne seront plus incluses dans l’encart de recommandations sur le site. Elles n’apparaîtront plus non plus dans les suggestions affichées lorsque l’on fait une recherche sur Facebook. Sur Instagram (qui a été racheté par Facebook en 2012), les contenus de désinformation sur les vaccins ne figureront plus en théorie dans les recommandations ou sur les pages de recherche par hashtag.
La firme va également sévir sur les publicités. Celles qui contiennent des infox sur les vaccins seront supprimées. Il ne sera par ailleurs plus possible de cibler des audiences intéressées par des sujets comme « les controverses autour des vaccins ». Les publicitaires qui cherchent à contourner ces mesures seront bannis.
Des informations vérifiées pour contre-balancer les fausses ?
Facebook explore de « nouveaux moyens pour partager des informations éducatives à propos des vaccins ». Il est notamment suggéré d’afficher de telles informations lorsqu’un un utilisateur consulte des contenus douteux.
Ce type de système a déjà été expérimenté par Facebook en 2017. Un consortium de journalistes avait été chargé en novembre de contextualiser les informations lues par les internautes, afin qu’ils puissent se faire leur propre avis. À la suite de l’expérimentation, le réseau social avait expliqué que le signalement de fausses informations était assez peu efficace, voire contre-productif : il avait tendance à conforter les utilisateurs dans leurs croyances. Facebook avait alors changé de méthode. Plutôt que les signalements, la plateforme a tenté de mettre en avant des articles contenant des informations justes et vérifiées.
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