Sentir les vibrations de votre smartphone dans votre poche vous est désagréable ? Les sensations qu’elles procurent seraient comparables à celles de la pollution sonore. Voilà ce que pensent avoir découvert des chercheurs de l’université de Genève qui ont publié leurs travaux dans la revue Nature le 13 mars 2019.
Les scientifiques se sont intéressés aux neurones qui se trouvent dans le cortex somato-sensoriel. C’est lui qui reçoit les informations qui viennent de la surface de notre corps. Ils ont voulu savoir si des vibrations ressenties étaient codées d’une façon particulière dans le cerveau.
Sons et vibrations sont codés de façon semblable
Leurs expériences sur une souris ont montré que les « fréquences de vibration » étaient codées de « la même manière que la représentation de la hauteur du son dans le cortex auditif ». Une source de vibration avait été posée contre l’une de ses pattes avant. Les résultats montrent que le cerveau de l’animal tend à « écouter ‘passivement’ les vibrations » plutôt qu’à analyser la texture avec laquelle il est en contact.
Les sons et les vibrations ne sont pas transmis de la même façon : les premiers voyagent dans l’air, tandis que les deuxièmes sont transmises par des matières solides. Pourtant, « ils sont tous deux perçus et codés par le cerveau de façon similaire », explique l’université de Genève dans un communiqué.
Aussi désagréable que la pollution sonore ?
Si les vibrations et les sons sont assez semblables pour notre cerveau, cela pourrait expliquer pourquoi nous pouvons percevoir ces premières comme indésirables, au même titre que la pollution sonore.
Aujourd’hui, certains fabricants de smartphones travaillent pour rendre les vibrations de leurs appareils plus agréables. Le retour haptique est l’une des solutions envisagées : Apple a par exemple intégré cette fonctionnalité dans l’iPhone 7. Elle existe aussi dans les Pixel 3 de Google.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.