C’est un premier test concluant pour Starship, la nouvelle fusée en train d’être bâtie par SpaceX. Mercredi 3 avril, le moteur a été allumé pour la première fois lors d’un test de mise à feu statique — une phase qui permet de vérifier que tout est fonctionnel au niveau du réacteur. Il s’agissait toutefois d’un essai limité, puisque seul un moteur sur les trois dont est doté l’appareil a été sollicité.
La nouvelle a été commentée dans la foulée par Elon Musk, le fondateur de SpaceX. « Starhopper a terminé son saut captif. Tous les systèmes sont au vert », écrit-il.
Un premier essai modeste
Ici, il est question de Starhopper et non de Starship parce qu’il s’agit d’une version spéciale de la fusée. Il vise à faire des « bonds » spatiaux, un peu à la manière de Blue Origin, la firme aérospatiale de Jeff Bezos. Ce Starhopper n’a pas vocation à réaliser de véritables missions ni à voler — d’autant qu’il n’est équipé pour l’instant que d’un seul propulseur, le Raptor. Il s’agit du moteur-fusée le plus puissant créé par SpaceX.
Pour l’heure, il s’agissait de vérifier la bonne intégration entre le moteur et le véhicule — des difficultés avaient été évoquées fin mars par Elon Musk. Cette étape de franchie, SpaceX va pouvoir passer aux phases suivantes, qui incluent des essais avec les trois moteurs, mais aussi des bonds (« hops ») pour observer le comportement de l’engin durant le décollage et l’atterrissage.
C’est en début d’année que SpaceX a dévoilé Starship. En principe, les vols d’essai sont prévus pour cette année, tandis que les premières missions commerciales devraient avoir lieu en 2020. C’est cet engin qui sera mobilisé lors du transport d’un équipage pour faire une petite balade autour de la Lune. Et c’est lui qui sera aussi sollicité lorsque SpaceX mettra le cap sur Mars.
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