Trois ans avant le mystérieux Oumuamua, un autre visiteur interstellaire s’est approché de notre planète. Deux astronomes de l’université Harvard ont présenté cette découverte le 16 avril 2019 dans un article prépublié sur arXiv.org.
Cet objet interstellaire est passé près de nous le 8 janvier 2014 aux alentours de 19 heures (heure française). Oumuamua avait été repéré le 19 octobre 2017 par le télescope spatial Pan-STARRS 1. Il reste le premier objet en provenance de l’extérieur du système solaire a avoir été découvert, mais il n’est pas le plus ancien visiteur interstellaire observé par l’humanité.
Avec la détection d’Oumuamua, les astronomes notent qu’« on aurait pu s’attendre à une plus grande abondance de plus petits objets interstellaires, certains d’entre eux entrant en collision suffisamment souvent avec la Terre pour être repérables ». En touchant l’atmosphère terrestre, ces météores se consument : leurs « débris gazeux » offrent l’opportunité d’étudier la composition des objets interstellaires.
Un objet venu d’un autre système planétaire
D’où venait le météore qui s’est approché de nous en janvier 2014 ? La vitesse de l’objet a été étudiée à l’aide du référentiel au repos local (LSR), lui-même fondé sur le mouvement des matériaux de la Voie lactée à proximité du Soleil. Cette vitesse est élevée, ce qui permet aux chercheurs de dire que l’objet peut être originaire « de l’intérieur profond d’un système planétaire ou d’un étoile dans le disque épais de la Voie lactée ».
Pour découvrir ce visiteur interstellaire, les astronomes ont utilisé un vaste catalogue constitué par la Nasa, sous le nom de Center for Near Earth Object Studies. Chaque mouvement enregistré et répertorié dans ce catalogue précise la vitesse et les coordonnées géographiques de l’objet. C’est dans cet inventaire que les scientifiques ont trouvé le météore venu de l’extérieur du système solaire. Il mesurait 90 centimètres et se trouvait à 18 kilomètres d’altitude, au-desus de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
À la recherche d’autres visiteurs
La prochaine étape est d’identifier d’autres visiteurs interstellaires. Les chercheurs pensent que cela permettra de mieux estimer « l’abondance et l’origine » des objets venus s’approcher de la Terre après un si long voyage.
Enfin, ils n’excluent pas l’hypothèse que de tels météores interstellaires puissent « apporter la vie depuis un autre système planétaire ». Ils font ici référence à la panspermie, une hypothèse qui attribue l’origine de la vie sur Terre à une contamination extraterrestre. Dans cette théorie, les comètes auraient pu apporter des éléments vivants microscopiques sur notre planète. Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent plutôt à dire que la vie est bien née sur notre planète — même si la Lune pourrait être impliquée dans ce processus.
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