Après plusieurs décennies de recherches, les scientifiques l’ont enfin trouvée : la première molécule formée dans l’univers a été détectée dans l’espace. Elle se trouvait dans notre propre galaxie, a annoncé la Nasa le 17 avril 2019. Une étude est parue dans la revue Nature le même jour.
Qu’y avait-il dans l’univers avant qu’il ne se remplisse de planètes et d’étoiles ? « Après le Big Bang, l’univers primitif avait peu de types d’atomes, principalement l’hélium et l’hydrogène », rappelle l’agence spatiale dans une vidéo. Partant de ce constat, les scientifiques ont supposé que la première molécule qui s’est formée dans l’univers, 100 000 ans après le Big Bang, est l’hydrure d’hélium.
Elle était dans une nébuleuse planétaire : de quoi s’agit-il ?
Cette molécule a été observée dans une nébuleuse planétaire connue sous le nom de NGC 7027. Les nébuleuses planétaires ne sont pas, contrairement à ce que leur nom laisse penser, des planètes. Cet objet astronomique est en fait un grand nuage de gaz, provoqué par la mort d’une étoile. NGC 7027 se trouve à 3 000 années-lumières de la Terre. Elle est située dans la constellation du Cygne.
Dans ce « vestige de ce qui était autrefois une étoile semblable au Soleil », la Nasa a découvert l’hydrure d’hélium. La molécule est notée HeH+. Même si elle n’est pas très présente sur la Terre, elle a joué un rôle important dans « la chimie de l’univers », selon les auteurs de l’étude. Ils ajoutent que « l’absence de preuve définitive de son existence dans l’espace interstellaire a été un dilemme par l’astronomie ».
Un happy ending pour les astronomes
Comment les scientifiques ont-ils enfin résolu ce mystère ? C’est grâce à SOFIA, l’Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge, que la molécule HeH+ a été enfin repérée. Ce télescope aéroporté, qui doit étudier l’atmosphère des planètes ou la chimie du milieu interstellaire, a aidé à identifier la signature caractéristique de l’hydrure d’hélium.
Il y a 13 milliards d’années, l’univers était particulièrement chaud. Le regroupement des atomes en molécules a permis à l’univers de refroidir et prendre forme, comme l’explique la Nasa. Sans avoir observé cette molécule dans l’espace, les scientifiques ne pouvaient pas confirmer le rôle crucial qu’elle a joué dans la chimie de l’univers. Cette détection est « la fin heureuse d’une recherche longue de plusieurs décennies », concluent les scientifiques dans leur étude.
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