Le mois d’avril aura été particulièrement pénible pour SpaceX. En plus de la perte de la capsule habitable Crew Dragon, détruite par une explosion alors que des tests au sol étaient en cours sur la zone d’atterrissage 1 de la base de lancement de Cap Canaveral, l’entreprise américaine a dû retarder à plusieurs reprises une mission vers l’ISS. Et pour couronner le tout, un test de parachute s’est mal passé.
C’est ce qu’a dit William Gerstenmaier, l’administrateur adjoint pilotant le programme d’exploration habitée à la NASA. Lors d’une audition survenue le 8 mai, dont le passage a été isolé par Business Insider, il a révélé que les tests d’ouverture des parachutes n’ont pas été concluants pour SpaceX. Boeing, l’autre société partenaire de la NASA, n’a pas fait mieux, d’après Space Flight Now.
Les tests survenus courant avril visaient à vérifier le fonctionnement du système dans un contexte dégradé, avec la désactivation de l’un des parachutes pour voir si les trois autres (il y en a quatre en tout) peuvent quand même se déployer normalement et freiner suffisamment l’atterrissage — ou l’amerrissage — d’une capsule avec un équipage à bord.
Jusqu’à présent, SpaceX a bouclé avec succès 19 tests impliquant les parachutes de sa capsule Crew Dragon. L’entreprise américaine avait également réussi 5 essais avec un des quatre parachutes hors service. Avant le dysfonctionnement survenu en avril, il était déjà question d’organiser d’autres essais. L’incident récent conforte clairement la nécessité de poursuivre la campagne de tests.
Un banc d’essai défectueux ?
Il reste désormais à comprendre l’origine de l’anomalie. William Gerstenmaier a relevé que dans la mesure où Boeing a connu les mêmes déboires à peu près au même moment, ce n’est peut-être pas le système lui-même qui est en cause, mais plutôt la configuration du banc d’essai, ou tout simplement la façon dont les parachutes ont été empaquetés.
Les tests des parachutes du Starliner, qui est le nom du vaisseau spatial de Boeing pour les missions habitées de la NASA, « ont rencontré des anomalies similaires à celle subie par SpaceX » en avril, a expliqué le responsable. Boeing, de son côté, a rappelé avoir réussi les quatre précédents tests et déclaré n’avoir rien constaté d’anormal sur la conception ou les performances de son dispositif.
« C’est la raison pour laquelle nous faisons des tests », a rappelé l’administrateur adjoint. Cela fait partie du processus normal de progression : « Par ces échecs, nous allons apprendre des données et de l’information pour aboutir à une conception sûre pour nos équipages ». Il est même heureux que SpaceX et Boeing échouent sur Terre. Surtout si cela permet d’éviter d’échouer là-haut.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !