Que vaut la nouvelle fusée de SpaceX lorsqu’elle est testée en conditions réelles ? La réponse sera vraisemblablement apportée dans quelques semaines, lorsqu’un premier « vol » sera bouclé avec le prototype conçu par l’entreprise américaine. Un essai de décollage et d’atterrissage impliquant le Starhopper est en effet sur les rails aux États-Unis, sur le site texan de SpaceX, rapporte The Verge.
Le Starhopper est une version simplifiée et plus compacte du Starship, qui est le futur étage supérieur de la prochaine fusée du groupe, la Big Falcon Rocket (BFR). L’engin doit remplacer à terme le Falcon 9 et le Falcon Heavy et remplir un large éventail de missions, allant de la mise en orbite de satellites au ravitaillement de l’ISS, en passant par l’exploration spatiale.
Pour ce premier test du Starhopper, il est question de lui faire faire un « bond » (à l’image de ce que fait Blue Origin dans le cadre de ses tests) pour qu’il s’élève à une certaine altitude avant de redescendre, évidemment de manière la plus maîtrisée possible — un peu comme ce que fait déjà SpaceX lorsqu’il fait revenir le premier étage du Falcon 9 sur Terre afin de pouvoir le réutiliser par la suite.
Des bonds dans l’atmosphère
Il n’est pas prévu que les bonds de Starhopper aillent au-delà de l’atmosphère terrestre, dont la limite est fixée par convention à 100 kilomètres d’altitude par rapport au niveau de la mer. Ce sont des sauts plus modestes qui sont prévus, indiquent nos confrères, entre 500 et 5 000 mètres. L’enjeu est de tester le comportement général de la fusée, la façon de la récupérer après le bond et le fonctionnement de la motorisation.
Plus tôt cette année, SpaceX a procédé à l’allumage de la nouvelle version de son moteur-fusée, le Raptor, qui est aujourd’hui le moteur-fusée le plus puissant créé par l’entreprise. Nous étions alors en février. Au mois d’avril, le groupe a franchi une autre étape avec la mise à feu du Starhopper équipé du Raptor. Il s’agissait d’un « saut captif », c’est-à-dire que la fusée est restée ancrée au sol.
Il est à noter que le Starship comptera à terme 7 moteurs-fusées Raptor. Sous le Starship se trouvera alors le premier étage du BFR, baptisé Super Heavy, qui lui disposera en tout de 37 moteurs-fusées Raptor. Le BFR constitue toutefois l’ancien nom du lanceur, qui est maintenant désigné directement par les parties qui le composent. Le calendrier actuel fixe à 2020 le début des missions commerciales.
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