La Lune émet d’étranges « flashs » depuis des années et on ne sait toujours pas les expliquer. La situation pourrait changer : à l’université de Wurtzbourg, en Allemagne, un professeur s’est mis en tête de comprendre cette étrangeté, connue sous le nom de phénomène lunaire transitoire.
Hakan Kayla, spécialiste de la technologie spatiale au sein de l’établissement, a conçu un nouveau télescope pour tenter de percer ce mystère lunaire. Le 31 mai 2019, l’université a expliqué comment ce projet pourrait enfin permettre d’expliquer d’où viennent ces brèves lumières que l’astre semble nous envoyer.
À quoi ressemblent ces phénomènes lunaires transitoires ?
Ces phénomènes intriguent les scientifiques depuis des décennies. En 1968, les astronomes Patrick Moore et Barbara Middlehurst ont publié un inventaire de ces changements lunaires, observés pendant plus de 4 siècles. Ils ont dressé une carte (visible ci-dessus), qui répertorie des changements temporaires uniquement. Ils concernent en général des zones « de quelques kilomètres » à la surface de l’astre et ressemblent souvent à des apparitions lumineuses. Ce sont ces auteurs qui ont employé pour la première fois l’expression de « phénomènes lunaires transitoires » dans la revue Science l’année suivante.
De nombreuses hypothèses ont été avancées pour comprendre ce qu’il se passait sur la Lune. Les phénomènes pourraient venir de l’impact d’un météore, qui produit de la lumière. Un autre scénario repose sur les effets du vent solaire sur la Lune. « Des activités sismiques ont aussi été observées sur la Lune. Quand la surface bouge, des gaz qui réfléchissent la lumière du Soleil pourraient s’échapper de l’intérieur de la Lune. Cela expliquerait le phénomène lumineux », fait observer Hakan Kayal.
Un nouveau télescope qui reste à perfectionner
Pour découvrir l’origine de ces flashs, le scientifique estime qu’il faut les observer plus longuement. Pour cela, Hakan Kayal a créé un télescope, en fonctionnement depuis le mois d’avril en Espagne (où les conditions météorologiques permettent de mieux observer la Lune qu’en Allemagne). Les deux caméras qui équipent l’instrument sont braquées en direction de la Lune, prêtes à enregistrer le moindre changement. Les données récoltées seront comparées avec celles de l’Agence spatiale européenne. Hakan Kayal estime qu’il lui reste un an de travail pour que sa technologie soit parfaitement au point.
Mieux comprendre l’origine de ces phénomènes lunaires est important dans l’optique de construire un jour une base lunaire, selon le scientifique. En résolvant ce mystère, il sera peut-être possible d’en apprendre davantage sur les conditions qui attendent les futurs visiteurs et visiteuses de notre satellite.
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