La NASA dévoile un nouveau cliché montrant l’astéroïde Bénou à une distance encore plus proche de la sonde Osiris-REx. En 2020, une collecte d’échantillon doit avoir lieu.

Qu’il est loin le temps où Bénou n’était qu’un vague tas de pixels pris à 2,2 millions de kilomètres par la sonde spatiale Osiris-REx. Un an plus tard, le cliché que présente la NASA est sans commune mesure. Pris le 13 juin 2019, il dévoile en détail le relief, la forme et la surface de l’objet géocroiseur qui fera l’objet d’une mission de récupération d’échantillon l’année prochaine.

La photographie a été prise avec l’une des deux caméras de navigation (NavCam 1). Comme son nom l’indique, la NavCam sert à orienter l’engin : « Les images NavCam permettront de suivre les champs d’étoiles et les points de repère sur Bennu afin de déterminer la position de l’engin spatial pendant les opérations de la mission », indique le site dédié à la mission. Ce sont des caméras monochromes de 5 Mpix chacune.

Une photo prise à 590 mètres de distance. // Source : NASA/Goddard/University of Arizona/Lockheed Martin

Une photo prise à 590 mètres de distance.

Source : NASA/Goddard/University of Arizona/Lockheed Martin

Un voyage de sept ans

Au moment du cliché, la distance séparant Osiris-REx et Bénou n’était que de 690 mètres. Un éloignement qui permet désormais de distinguer des détails mesurant près de 0,5 mètre. Dans les semaines et les mois à venir, nul doute que la NASA partagera des clichés montrant d’encore plus près l’astéroïde, puisque l’objectif final est d’atteindre le sol pour collecter un peu de poussières et de roches.

Partie de la Terre en 2016, la sonde reviendra en 2023. Une épopée spatiale longue de sept ans, qui comprend également tout un volet d’étude de l’astéroïde à distance, grâce aux 5 instruments scientifiques embarqués. Mais le point d’orgue reste toutefois la récupération d’un échantillon (jusqu’à 2 kg si tout se passe bien), qui permettra d’étudier beaucoup plus loin sa composition.

La particularité de Bénou est d’être un astéroïde Apollon, une classe d’objets géocroiseurs dont la trajectoire croise celle de l’orbite de la Terre. Autrement dit, il existe un risque pour qu’un jour une collision survienne. La menace potentielle de Bénou ne se posera toutefois qu’aux générations futures, puisque l’impact pourrait survenir en… 2135 — par ailleurs, le risque est faible : 1 chance sur 2 700.

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