Tout a commencé par des mathématiciens qui ont tracé des lignes sur le sol, il y a plus de 350 ans. Le 21 juin 1667, jour du solstice d’été, ces membres de la jeune Académie royale des sciences se retrouvent à l’emplacement actuel de l’Observatoire de Paris. Ils dessinent les directions du futur bâtiment, lui-même pensé comme un instrument scientifique (son plan médian définit le méridien de Paris).
Même s’il n’est pas ouvert au public, l’Observatoire de Paris est encore en fonctionnement aujourd’hui. Il est complété par deux sites plus modernes, à Meudon et Nançay. Le bâtiment historique, qui a joué un rôle crucial dans l’évolution de la météorologie et de la cartographie en France, nous a ouvert ses portes pendant une matinée — le temps de découvrir quelques unes de ses anecdotes marquantes.
Il devait être construit ailleurs
Le bâtiment historique est installé avenue de l’Observatoire, sur la rive gauche de la Seine à Paris. Mais ce n’est pas à cet endroit qu’il devait à l’origine s’élever. L’édifice devait être installé à Montmartre, sur la rive droite. Pourquoi cette localisation a-t-elle finalement été abandonnée ? Elle ne permettait pas d’observer correctement vers le sud. À l’emplacement actuel de l’observatoire, c’est bien plus aisé (d’autant plus que l’observatoire est aussi sur une butte, comme à Montmartre).
Foucault y a présenté la première expérience de son pendule
C’est à l’Observatoire de Paris que Léon Foucault, célèbre pour son pendule démontrant la rotation de la Terre, a fait cette expérience pour la première fois. Avant même la démonstration publique, organisée au Panthéon de Paris, le physicien avait utilisé une ouverture qui traverse les étages de l’observatoire pour démontrer l’intérêt de son expérience. Aujourd’hui, les responsables du lieu aimeraient bien y voir revenir le pendule.
Un kiosque où Chateaubriand recevait ses maîtresses
À proximité du bâtiment principal de l’Observatoire de Paris, se trouve un petit kiosque. La rumeur voudrait que le vicomte de Chateaubriand s’y rendait régulièrement pour y recevoir ses maîtresses, en toute discrétion.
La coupole du toit a souffert : elle a été entièrement déformée…
La coupole Arago, qui contient une grande lunette astronomique de 30 mètres de long, est accessible par le toit de l’observatoire. Lorsque l’on s’approche du dôme, il semble recouvert d’un tissu froissé. Pourtant, la coupole est faite en cuivre. Elle a été déformée : alors que la coupole devait être repeinte, elle a été sablée. Cela l’a entièrement déformée (le ou la peintre, constatant probablement le carnage, n’a semble-t-il pas jugé bon d’arrêter). Malgré tout, sachez que c’est une coupole classée. Pour pouvoir observer depuis ce lieu, il faut d’abord avoir passé un certificat d’observation avec des instruments historiques.
… et les câbles de sa structure ont été arrachés
La Coupole Arago de l’Observatoire de Paris présente une particularité : c’est la coupole qui tourne, et non sa base. Cela signifie que vous avez intérêt à bien la replacer avant de sortir, sinon la porte se retrouve dans le vide. Cela veut aussi dire qu’un minutieux système de câbles entremêlés se trouve sous cette coupole, pour la faire tourner. Les astronomes qui viennent observer ici savent qu’il ne faut pas faire un tour complet avec la coupole. Mais un jour, un observateur mal informé (ou mal réveillé ?) s’est trompé et a effectué un tour complet. Les fils se sont arrachés… et le personnel se rappelle encore de son passage.
Vous aimez l’astronomie ? Éclipses, planètes visibles, pleine lune… Sachez que nous tenons chaque mois un calendrier de ce que vous pouvez observer dans le ciel (sans avoir besoin d’un observatoire et de tous ses instruments). Il reste encore des phénomènes que vous pouvez voir jusqu’à la fin du mois de juillet.
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